Écoutez bien cher(e)s collègues et autres visiteurs à partir de 37.14 la réponse de M NIEL à la question de Mme POMPILI rapporteur de cette commission d’enquête sur le suivi dosimétrique des salariés d’entreprises extérieures…cela ne va pas vous plaire 🙁
La question de Mme KRIMI sur la surveillance de la sous-traitance par les exploitants , la réponse faite aussi au sujet du COSSEN sur les enjeux de sécurité actuel et autres problèmes qui dégrade le niveau de sûreté comme les Non Qualités de Maintenances…
Oui, il y a de très gros trou dans la raquette.
Chaque salarié(e) de la filière a une part importante de résponsabilité dorénavant afin d’améliorer la situation. Nous vous invitons toutes et tous à vous approprier tout les débats en cours sur la question du nucléaire. 😉
Grâce à votre soutien, notre association apportera dans cette enquête son expertise dans les pratiques managériales des entreprises extérieures. Enfin nous participerons à une table ronde les 22 et 23 mars au séminaire sur les effets des petites doses organisé par l’IRSN et l’ANCCLI.
Source : Sûreté des installations nucléaires : M. Jean-Christophe Niel, dg de l’IRSN, et Mme Marie-Pierre Comets, pdte de l’HCTISN – Jeudi 22 février 2018 – Vidéos de l’Assemblée nationale
Nous avons suivi un peu les débats parlementaires sur la question de la sécurité et sûreté nucléaire.
Il a été évoquer à plusieurs reprises, la question du suivi médical des travailleurs sous-traitants et de leurs conditions de travail.
Sur ce point il est une question qui n’a pourtant pas encore été posée et que nous vous soumettons :
Quelles sont les moyens opérationnels et humains au sein d’une entreprise comme EDF, pour effectuer le suivi médical des travailleurs statutaires et ceux des entreprises extérieurs ?
Sachant qu’actuellement pour potentiellement 50 000 personnes travaillant à EDF, il y a environ 27 000 intervenants extérieurs (les plus exposés), le reste étant des agents EDF et qu’il n’y a qu’un seul Laboratoire d’Analyses Médicales (LAM) au sein d’EDF.
C’est à dire grosso modo une dizaine de personnes pour l’ensemble du parc, soit 6 à 7 techniciens opérationnels et seulement 2 à 3 personnes spécialisé eux sur la recherche des alpha !
Sachant pourtant qu’a chaque ouverture d’un circuit primaire il y a un risque alpha potentiel et que pour traité des dizaine d’échantillons il faut en gros à minima une bonne semaine.
Tous les salariés de la sous-traitance savent eux et très bien, que le risque alpha en contamination interne n’est pas détectable sans prélèvement biologique (Urines,Celles) et que les éventuels tests de mouchages ne conduisent ABSOLUMENT pas à une évaluation de dose engagé .
Nous pensons donc, que les moyens humains et techniques actuels à EDF ne sont pas du tout en cohérence avec ce que l’on pourrait attendre d’un vrai suivi médical, à titre préventif plutôt que curatif !
Est-il bon de rappeler que les chantiers de démantèlement à EDF vont s’accroître considérablement et que ce risque de contamination alpha est le témoin ni plus ni moins, des occasionnelles ruptures de gaines combustibles.
Cet état de fait ne devrait-il pas être pourtant de nature à obliger l’ensemble des médecins du travail à devoir relever leur seuil d’interprétation pour prescriptions complémentaires et obligation réaliste ? Sachant pertinemment que de manière structurelle le LAM est en incapacité à pouvoir répondre à la demande actuelle et celle à venir !
Nous avons les moyens de faire remonter cette question aux bonnes personnes de la commission d’enquête et nous ne nous en priverons pas 🙂
Mille mercis JMI pour cette très pertinente analyse 😉