Le ministère de la Justice s’est fendu d’une missive aux aspirants grévistes du 9 mars. Un avertissement peu diplomatique à l’heure d’une profonde réforme de l’instruction.
Parents pauvres du budget de l’Etat, croulant sous les dossiers, et souvent rappelés à l’ordre par leur aimable hiérarchie, les magistrats en particulier et tout le petit monde judiciaire a pris l’air mardi 9 mars. Histoire de pousser une petite gueulante contre le projet de réforme de la procédure pénale de Michèle Alliot-Marie, garde des Sceaux.
Comme leurs petits camarades flics, les juges et leurs petites mains doutent des soubassements de la réforme de la Justice, dont l’avant-projet leur est parvenu en début de semaine. Mise au pas (via la suppression du juge d’instruction), ligature de l’investigation (à travers l’entrée d’avocats fort tôt dans la garde-à-vue), contrôle encore accru sur les dossiers sensibles (avec un parquet aux pouvoirs renforcés mais soumis à la tutelle du ministère).
Une somme de craintes qui, adossées au budget famélique alloué à la Justice, (0,19% du PIB soit le 35e rang européen derrière la Moldavie ou la Russie) a jeté les hermines dans la rue…et fait connaître à MAM un bizutage même épargné à Rachida Dati.
Une journée de grève fort suivie. Et surveillée.
Si Brice « Fantomas » Hortefeux, comme le surnomment les aimables poulets de Beauvau, a succédé à l’Intérieur à l’ancien boss du RPR, dame Alliot n’est pas marrie de ses anciennes amours.
Ainsi une aimable circulaire daté du 8 mars dernier a été envoyée par la direction des services judiciaires à tous les présidents de juridiction.
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