Nous avons lu sur le site http://www.atlantico.fr/ cette très “Bonne Feuille” publié aujourd’hui, remière partie de «EDF, la bombe à retardement», le dernier ouvrage de Thierry Gadault. Nous vous invitons à prendre un abonnement à Atlantico et à Hexagones pour profiter pleinement d’un accès illimité à tous leurs excellents articles. 😉
Quand les centrales nucléaires françaises sont gérées avec la rigueur d’Homer Simpson. Entretien douteux, management des équipes inconscient, pièces de rechanges introuvables malgré un équipement en fin de vie, appel à de la sous-traitance non-qualifiée…
Tout le monde connaît la famille Simpson : Homer, Marge, Bart, Lisa et Maggie. Un dessin animé américain, qui est une critique féroce de « l’american way of life », pourtant diffusé par l’une des chaînes les plus réactionnaires du pays (Fox, la même que celle qui se fit la propagandiste de la torture avec la série « 24 Heures chrono »). Dans cette série drolissime, Homer travaille dans une centrale nucléaire et, évidemment, provoque un tas de catastrophes. Avant d’enquêter sur le nucléaire et EDF, je n’imaginais pas que ce dessin animé, totalement loufoque, puisse être aussi proche de la vérité !
C’est l’un des grands mythes du nucléaire français : l’exploitation des centrales serait parfaite (ou quasi parfaite). Pour preuve, la France, depuis le double accident grave survenu sur les réacteurs graphite-gaz de la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux, n’aurait connu aucun accident significatif sur ses réacteurs à eau pressurisée. Les compétences et le sérieux des équipes d’EDF seraient ainsi la première garantie qu’aucun risque notable n’est pris, l’électricien s’assurant que toutes les décisions vont d’abord dans le sens d’un strict respect de la sûreté des réacteurs.
Là encore, la réalité est bien différente de cette communication à l’eau de rose du lobby nucléaire. Pour s’en convaincre, un petit tour sur le site en ligne de l’ASN peut suffire : l’autorité de contrôle informe très régulièrement sur les incidents intervenus dans tel ou tel réacteur. Et la presse a pris l’habitude de consulter son site Internet, les journaux de la presse régionale faisant régulièrement leur une sur l’arrêt inattendu intervenu dans la centrale du coin. Certes, ces incidents, comme des rejets toxiques accidentels, ne semblent pas remettre en cause le sérieux d’EDF. Mais ils sont suffisamment fréquents – l’ASN dénombre une centaine d’incidents classés au niveau 1 de l’échelle des risques INES par an en France dont plus la moitié sont attribuables à EDF (27) – pour que l’on s’interroge toutefois sur la gestion quotidienne des centrales.
Si l’on veut rester un optimiste béat, persuadé que tout va pour le mieux, il ne faut donc pas discuter avec les salariés du nucléaire. Les très nombreuses anecdotes qu’ils racontent ont de quoi effrayer. Dans le long portrait que lui a consacré le quotidien La Croix quelques semaines avant son départ à la retraite (28), André- Claude Lacoste, qui présidait alors l’ASN, raconte ainsi comment,après plusieurs incidents incompréhensibles intervenus à la centrale de Dampierre (dans le Loiret), il a été contraint de s’y rendre en 2000, de réunir les huit cents salariés et de les mettre en garde contre une fermeture de l’installation si ces incidents se poursuivaient.
En descendant la Loire sur 200 kilomètres à partir de Dampierre, on arrive à Chinon. Cette très agréable ville des bords de Loire est évidemment connue pour son vignoble. Moins pour sa centrale. Et c’est bien dommage ! Située à quelques kilomètres sur la commune d’Avoine, la centrale de Chinon mérite une visite. Tout d’abord, cette centrale fut l’une des toutes premières construites en France : elle exploita jusqu’en 1990 quatre réac- teurs graphite-gaz. Dans les années quatre-vingt, EDF mit aussi en service sur ce site quatre nouveaux réacteurs REP. Mais certains des responsables du site furent, parfois, d’incroyables farceurs.
Il y a quelques années, croyant très certainement bien faire et surtout économiser des sous, un directeur de la centrale décida ainsi qu’il n’était pas nécessaire d’entretenir les deux canaux de dérivation qui approvisionnent en eau les réacteurs et les piscines d’entreposage du carburant usagé. Quelle tête de linotte, il avait oublié que la Loire charrie beaucoup de sable. Et que croyez-vous qu’il arriva ? Si, si, les deux canaux ont été totalement envahis par le sable ! EDF dut faire venir en catastrophe d’énormes pompes utilisées dans les polders néerlandais pour rétablir l’approvisionnement en eau des réacteurs, et le désensablage des canaux prit une bonne année. On cherche encore l’économie générée par l’arrêt de l’entretien des canaux…
C’est le Dr Dominique Huez, aujourd’hui retraité et longtemps emblématique médecin du travail de la centrale qui raconte cette histoire (29). Ayant passé près de trente années de sa vie à Chinon, ce médecin, pionnier dans les domaines de la recherche sur les maladies psycho-professionnelles et sur les risques sanitaires auxquels sont exposés les salariés du nucléaire, est une mine à bonnes histoires. Il se souvient notamment que peu de temps après son arrivée dans cette centrale, EDF fut confronté à un gros problème de pollution : les transports de combustibles usagés, qui à l’époque fuyaient beaucoup, passaient par la rue principale d’Avoine, commune dans laquelle est installée la centrale, qui était donc contaminée.
Pour régler le problème (ou le cacher ?), EDF se contenta de recouvrir la rue d’une nouvelle couche de bitume.
Avant de quitter Chinon, une dernière histoire, toujours racontée par Dominique Huez. Outre ses huit réacteurs nucléaires (quatre réacteurs graphite-gaz et quatre REP), cette centrale abrita aussi un laboratoire de recherche métallurgique, dont l’objet était d’étudier l’effet du rayonnement ionisant sur le vieillissement des matériaux. On ne peut que se féliciter d’un tel sérieux d’EDF, puisque le vieillissement des cuves est au cœur de la problématique de l’allongement de la durée de vie des réacteurs. Seul problème, aucune règle en matière de sûreté n’y fut respectée, les matériaux contaminés étant entreposés n’importe comment. Ce laboratoire devint vite un haut lieu d’exposition aux radiations et EDF s’empressa de le fermer (un autre centre d’études a ouvert par la suite). Il y a quelques années, l’électricien fut contraint de rappeler en activité l’un des chercheurs (parti entre-temps à la retraite), attaché à ce laboratoire, pour savoir où étaient passés les matériaux contaminés et pour pouvoir nettoyer les lieux…
Ne quittons pas les bords de Loire, mais remontons son cours pour nous rendre à Belleville, cette centrale du Cher dont le béton des enceintes de confinement donne déjà des sueurs froides à l’ASN (voir chapitre précédent).
« Il y a quelques années, raconte Olivier (30), un technicien embauché lors de la mise en service du premier réacteur, nous avons eu un problème avec un diesel de secours qui sert à l’alimentation électrique des réacteurs en cas de coupure du réseau : de l’eau s’introduisait dans le carter d’huile. Il fallait donc réparer et surtout jeter l’huile. Mais voilà, quand on a voulu remettre de l’huile neuve, il n’y en avait pas une goutte de disponible dans tout EDF. La livraison n’est arrivée qu’une semaine avant que l’ASN nous oblige à fermer la centrale ! » Petite précision, l’ASN avait donné un mois à EDF pour régler le problème.
« Actuellement, poursuit Olivier, nous avons le plus grand mal à trouver certaines pièces de rechange qui soient conformes au cahier des charges. EDF, en arrêtant pendant des années ses commandes auprès des industriels français qui avaient participé à la construction des centrales, a provoqué la faillite de nombre d’entre eux, et doit maintenant se fournir hors de France. Mais la qualité des pièces est très inégale. À Belle- ville, nous avons ainsi un équipement en fin de vie. Quand la pièce de rechange est arrivée, nous avons préféré ne pas l’instal- ler : elle était dans un état pire que l’équipement qu’elle devait remplacer. On l’a remisée au fond d’un hangar et elle partira à la ferraille ! »
Quittons la Loire pour le Rhône, le cœur de l’in- dustrie nucléaire tricolore, et arrêtons-nous à Tricastin. Cette centrale se situe à 10 kilomètres de Pierrelatte, 30 kilomètres de Montélimar, et 50 kilomètres d’Avi- gnon. En septembre 2008, lors d’une opération de remplacement du combustible, deux assemblages de combustible sont restés accrochés au pont suspendu, en partie désengagés du cœur, pendant… sept semaines ! Les câbles auraient pu céder et entraîner la rupture des combustibles usagés, qui auraient alors relâché des produits de fission très dangereux dans l’atmosphère de l’enceinte, et potentiellement en dehors. Un incident similaire s’est reproduit dans la même centrale, un an plus tard, mais le temps de réaction des équipes d’EDF a cette fois été plus rapide.
Mais ces incidents à répétition ont amené des salariés de sous-traitants travaillant dans cette centrale, les premiers à être exposés à ces risques, à créer une association, Ma Zone Contrôlée, et un site en ligne pour informer sur leurs conditions de travail et exposer leurs revendications. Au fait, l’une des cuves nucléaires de Tricastin fait partie de celles qui connaissent un niveau de vieillissement accéléré et est placée, à ce titre, sous surveillance étroite de l’ASN…
Un exemple plus récent ? Tout le monde se souvient de l’interruption quasi simultanée et tout à fait inattendue des deux réacteurs de Fessenheim en avril 2014. Vu son grand âge, les inquiétudes des écologistes quant à son état réel et la promesse du gouvernement de fermer cette centrale, ce double incident a fait les gros titres de la presse. Mais l’explication officielle de ces arrêts non programmés se fait toujours attendre. C’est Le Canard enchaîné, dans son édition du 25 juin 2014, qui a raconté pour quelle raison le réacteur 1 avait subi un arrêt d’urgence.
« Un bête amas de boue, de rouille et de limaille qui s’est accumulé » et a bouché le trop-plein d’un réservoir utilisé pour refroidir le réacteur. Quand les opérateurs ont rempli le réservoir, l’eau en trop n’a pu s’évacuer normalement et a donc débordé, pour retomber sur des armoires électriques provoquant un court-circuit et l’arrêt d’urgence. Quand on vous dit que la maintenance est bien faite et qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter…
EDF a aussi pris, quelques fois, des décisions pour le moins surprenantes. Ainsi, il n’y a aucune équipe de pompiers professionnels sur les sites. La fonction est assurée par des salariés désignés « volontaires » et formés sommairement. « Je suis le pompier volontaire responsable en cas d’incendie », raconte ainsi un technicien qui avoue son appréhension face au feu. En cas d’accident, c’est donc une équipe de pompiers professionnels extérieure au site qui doit venir au secours des maigres forces d’EDF. Outre le temps ainsi perdu, se pose un autre problème : bien souvent, les pompiers extérieurs ne connaissent pas, ou très mal, le site dans lequel ils doivent intervenir, notamment les zones contrôlées (irradiées), où ils ne peuvent se rendre que revêtus des tenues de protection idoines. Pour les guider, ce sont généralement des gardiens du site (bien souvent des anciens salariés de la sous-traitance qui ont ainsi été reclassés) qui doivent intervenir. Une garantie de sûreté ?
Est-il nécessaire de poursuivre et de donner d’autres exemples ? Parler des erreurs de vis qui empêchent des soupapes de sécurité de fonctionner, des problèmes multiples sur les soudures, des matériels de sécurité qui ne sont pas installés lors de travaux dangereux, des couvercles de cuves qu’il a fallu changer en urgence… En discutant avec les salariés, une évidence apparaît : la gestion quotidienne des centrales a souvent été réalisée sans grand souci particulier pour la sûreté. Au démarrage des réacteurs, dans les années quatre-vingt jusqu’au début des années quatre-vingt-dix, ce fut même un peu le « Far West ». Ce qui pouvait s’expliquer : les équipes apprenaient leur métier en même temps qu’elles le pratiquaient au quotidien. Mais avec le temps, si les équipes en place, embauchées dans les années soixante- dix et quatre-vingt, ont gagné en expérience et en compétences, les conditions de travail se sont significativement détériorées. Les pressions exercées par l’encadrement pour baisser les coûts à tout prix en sont l’une des principales causes.
Si les réacteurs conçus pour durer au plus quarante ans ont tenu jusqu’à présent, rien n’assure, contrairement aux affirmations de la direction d’EDF, qu’ils tiendront le choc d’un prolongement jusqu’à soixante ans en raison de l’impasse faite sur la maintenance pendant une dizaine d’années, des problèmes de conception et de construction, et, surtout, de la désorganisation du travail induite par le recours massif à la sous-traitance. C’est cette question sociale, volontairement minorée par EDF, qui peut tout faire sauter et provoquer un accident grave…
27. EDF a recensé, en 2013, soixante-neuf incidents classés au niveau 1 sur ses réacteurs.
28. Emmanuel Laju, « André-Claude Lacoste, l’incorruptible du nucléaire », La Croix, le 12 octobre 2012.
29. Entretien avec l’auteur le 7 avril 2014.
30. Le prénom a été changé pour éviter à ce salarié d’EDF tout problème avec sa direction.
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Nos amitiés aux uns, notre respect aux autres, bises à toutes et tous.
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Merci pour les gens qui comme moi travail en centrale et se donne du mal pour justement garantir la sûreté nucléaire. On doit être profondément débile pour faire vivre nos familles près de ces » bombes » comme vous les appeler. Il y a tellement d’usine chimique et pétrochimique qui empoisonne nos fleuve en France ou qui utilise des produits toxique qui pourrait tuer une ville entière en une simple inhalation. Ces usines n’ont pas d ASN pouf les surveiller et encore moins d’échelle pour classer les bourdes qui arrive encore plus souvent. Dans les niveau un on classe même les écart de documents alors bon c’est pas le meilleur indicateur. Donc pour conclure : dans les centrale il y a des hommes et de femmes qui ont tout a perdre si il y avait un accident, nous sommes tous impliqué dans le maintien de la sûreté nucléaire.
Ce bouquin est un condensé de ce qu’un journaliste qui travaille avec honnêteté et avec une éthique professionnelle ne devra jamais faire. Sauf si son seul objectif premier est de vendre du papier, en créant de toutes pièces du sensationnel.
La formule est connue : déformer les faits, utiliser les propos de personnages au-dessus de tout soupçon (comme l’ASN) en les sortant de leur contexte, interviewer des frustrés pleins de rancœur envers le milieu qui les fait pourtant vivre : salarié qui n’a pas obtenu l’avancement qu’il pensait mériter, toubib anarchiste qui s’est fait sanctionner par le Conseil de l’Ordre (c’est dire…).
Au delà, tirer ainsi, sans aucune compétence ni morale sur un service Public (celui de l’électricité) et une entreprise (EDF) qui est celle préférée par les français, c’est tirer sur l’ambulance, voire se tirer une balle dans le pied.
Bref, c’est du journalisme de caniveau.
Merci student et merci au SFEN de s’inquiéter du sort des sous-traitants lol
Pour répondre aux allégations de monsieur student.
Service publique ?
Que nous reste-t-il de ce que vous appelez ainsi quand on sous-traite les activités à plus de 80% dans le nucléaire et que l’on se dit S.A. ?
Tirer sr l’ambulance ?
Cela dépend de qui conduit, comment et dans quel but ! Si vous mettez un conducteur qui roule pour sauver des vies ok! S’il conduit à toute vitesse au milieux des piétons pour transporter des sacs de fric obtenus par la souffrance humaine ! la question de le stopper se posera bien à un moment.
Être en opposition constante avec le nucléaire alors que cette industrie nous rend bien service, ne se justifie pas toujours.
Être dans une défense idolâtrée d’une industrie à risque en refusant d’écouter ceux qui témoignent de certaines dérives industrielles au nom du fric, me semble risqué et suicidaire.
Un jour j’ai discuté avec un responsable du SFEN qui m’assurait que travailler et vivre dans un bâtiment réacteur nucléaire ne comporte aucun risque. C’est tout de même étonnant que ce monsieur n’invite pas sa propre famille à passer des agréables vacances au bord d’un piscine BR. On pourrait lui fournir les parasols, serviettes et le chaises longues avec des lunettes de soleil en prime.
Traiter un travail journalistique de « journalisme de caniveau » me semble révélateur d’un état d’esprit particulier et dangereux. Même si je ne partage pas 100% des écrits, ce livre que j’ai lu, attire l’attention sur d’énormes dérapages d’une industrie nucléaire qui est de plus en plus à la dérive à cause de sa politique industrielle néfaste pour les Hommes qui travaillent, ainsi que pour l’image du nucléaire.
La sous-traitance à outrance avec la maltraitance en prime, le manque de maintenance, la mauvaise gestion des ressources humaines, la sensation que rien ne peut arriver, ETC, sont des exemples assez révélateurs qui en ressortent de ce récit pouvant nous permettre de changer de direction avant qu’il soit trop tard.
Pour en finir et ne pas être accusé de je ne sais quel nom, je me demande comment peut-on reconnaitre le « journalisme de caniveau » sans avoir tremper profondément dans ces entrailles.
Je trouve que votre analyse sent un peu les eaux usées, surtout quand vous parlez d’un médecin au service de la santé morale et physique des plus faibles du nucléaire.
AVIS DU CONSEIL ÉCONOMIQUE, SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL (CESE)
La transition énergétique 2020-2050 : un avenir à bâtir, une voie à tracer
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Le nucléaire : un outil incontournable pour la période de transition, dont la sûreté et la transparence doivent être améliorées en permanence
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L’enjeu de la sureté des installations et de la maîtrise des conséquences d’accidents majeurs apparaît donc comme capital. À cet égard, le CESE tient à rappeler combien cette sécurité dépend de l’excellence des compétences employées et de la gestion des ressources humaines. L’organisation du travail et les conditions d’exercice de la sous-traitance revêtent, plus que dans toute autre filière, une importance majeure. Notre assemblée préconise donc de ne recourir à l’externalisation de certaines opérations qu’avec la plus grande circonspection,en particulier lorsqu’elle peut générer une sous-traitance en chaîne et se traduire par la réduction d’effectifs de personnels hautement qualifiés dans l’entreprise « donneur d’ordre ».
La formation des salariés intervenant sur les installations, la garantie de leur sécurité et la surveillance des chantiers de maintenance, parfois jugée insuffisante par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), doivent être considérées comme participant de la sûreté de la production électronucléaire.
Tous mes voeux pour 2015
J’espère que nous arriverons à une sûreté et une radioprotection à la hauteur des enjeux : on ne peut pas jouer avec avec la santé des travailleurs pas plus qu’avec celle des citoyens donc il n’y a pas d’autres choix
Bon courage
Monique Sené
Entre speculations et pratiques de standards loin dans le passé, revendications syndicales deformant des faits réels, on a du mal a accorder de la credibilité à un article partisan. La securité est un combat quotidien. Le zero defaut n’existe pas, la vigilance et la combattivité toujours de mise. On amerait autant de transparence dans les autres industries (chimiques, fossiles, enr…). On a l’organe de securité le plus rigoureux et independant du monde. Meme s’il entraine des couts importants, ne nous en plaignons pas, mais evitons lui de pratiquer la surqualité. Et pour rappel, imaginons un monde sans nucleaire … Ce serait charbon gaz petrole et bien peu de stockage pour les enr. La productivité implique santé, developpement social.
Sur la sous trantance je suppose que des marges existent. Mais le privé peut s’il est bien géré apporter aussi de la souplesse. A ameliorer sans cesse et socialement, sans concession effectivement.
Il n’y a pas que à EDF que cela va mal !
Les opérations de démantèlement en cours sur les sites AREVA et CEA sont du même acabits . Service radioprotection sous-traité , quelle honte !
Il y a même aujourd’hui des entreprises sous-traitantes » Assystheme- Altran… » qui surveillent d’autres entreprises sous-traitantes fautes d’agents statutaires chez les divers donneurs d’ordres « imaginez un peu les dérives 🙁 »
Oui au statut unique pour l’ensemble des salariés de cette industrie , il y a urgence sociale
Qu’attendent les autres organisations syndicales FO – CFDT – CFE CGC pour ce joindre enfin à ce projet ? L’accident ?
Délit de marchandage en droit du travail français
Le Code du travail français qualifie de marchandage, et interdit, « toute opération à but lucratif de fourniture de main-d’œuvre qui a pour effet de causer un préjudice au salarié qu’elle concerne ou d’éluder l’application des dispositions légales ou de stipulations d’une convention ou d’un accord collectif de travail » (article L. 8231-1 du Code du travail français). L’employeur du salarié est qualifié de « faux sous-traitant »…
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9lit_de_marchandage_en_droit_du_travail_fran%C3%A7ais
Je ne suis pas surpris de ce que je viens de lire. J’ai eu l’occasion d’en discuter il y a un an environ avec un salarié (Agent EDF) de la centrale du Bugey. Ce qu’il m’a raconté était effarant. Tout à fait en adéquation avec votre article.
L’industrie nucléaire n’est pas une industrie comme une autre et c’est bien pour cela que nous ne sommes pas des salariés comme les autres .
L’Association MZC demande tout comme les parlementaires ayants participé à la commission d’enquête sur le coût de la filiére nucléaire la mise en application d’un statut unique pour l’ensemble des salariés de cette industrie