Le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, se met à dos le Conseil en arrêtant unilatéralement le budget.
Alors que le traité de Lisbonne vient tout juste d’entrer en vigueur, l’Union européenne connaît son premier pataquès institutionnel.
S’en tenant aux pratiques du précédent traité et profitant d’un certain flou juridique, le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, a arrêté unilatéralement le budget communautaire 2010 (141 milliards d’euros), qui a pourtant été négocié et convenu avec le Conseil des ministres des Vingt-Sept. Or, ce dernier estime qu’il est « co-auteur » de cet acte législatif et devait par conséquent apposer lui aussi sa signature.
Le Conseil est donc décidé à « faire valoir ses prérogatives devant la Cour de justice européenne ». Cet imbroglio en dit long sur la guerre de pouvoir que les députés entendent mener désormais contre les Etats membres.
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