Pour pouvoir partir en retraite anticipée, il faudra prouver qu’on ne peut vraiment plus travailler…
La pénibilité «peut avoir des effets différents sur différentes personnes (…) il faut en vérifier les effets».
Eric Woerth avait remis dimanche le grand débat sur la pénibilité au travail sur la table et à une dizaine de jours de la présentation officielle de la réforme des retraites, le ministre du Travail a de nouveau confirmé jeudi la volonté du gouvernement de privilégier la logique individuelle et médicalisée de la pénibilité, souhaitée par le Medef.
«Quand vous avez eu des difficultés dans votre boulot, que vous êtes abîmés physiquement, usés physiquement, et qu’on peut le prouver évidemment, alors il faut en tenir compte aussi», a indiqué le ministre du Travail sur TV5 Monde, se plaçant dans la lignée du Medef et en complet porte-à-faux vis-à-vis des syndicats qui réclament un traitement collectif de la pénibilité.
Trois facteurs de pénibilité
A l’heure actuelle, un certain nombre de professions (bâtiment, travail à la chaîne) bénéficient d’un traitement de faveur pour un départ anticipé à la retraite sans toutefois être intégrées à un régime spécial, hantise du gouvernement.
Ce dernier aimerait ainsi mettre en place un véritable dispositif individuel où l’on pourrait partir en avance sous réserve de l’avis favorable d’une commission médicale.