Même si leur salaire et leur condition ne leur plaisent pas,la plupart des gens ont peur de bouger.Ayant, selon eux quelques acquis, quelques statuts,ils sont hantés par la crainte de tout perdre et de basculer dans la catégorie des sans emplois,sans ressource,sans avenir.Cette situation fait que dans le monde ouvrier s’oppose en permanence ceux qui estiment avoir une petite part du gâteau et ceux qui n’ont rien.
Cette jalousie permanente permet à ceux qui se partagent pratiquement la totalité du gâteau (vous voyez qui je veux dire?)d’avoir un avenir assez radieux car ils n’ont que quelques petits soucis au moment des négociations des salaires,c’est à dire une fois par an!
Beaucoup ignorent leur collègue.Fier de leur parcours professionnel,ils occultent les injustices sociales,ils sous-estiment la souffrance sociale.Bref pour être clair ils se foutent comme de l’an quarante des problèmes de leur copain.
Tant que nous ne serons pas solidaires,nos grosses sociétés ont des jours radieux devant elles! Nous pourrons toujours faire des distributions de tract ,histoire de dire que nous sommes là,elles rigoleront encore longtemps mais si par miracle toutes les entités de ces groupes se réunissent,imaginez la force que cela représentera!
J’ai bon espoir que cela se réalise et enfin nous serons reconnus à notre juste valeur!Enfin nous pourrons avoir un bout de gâteau…..
Attention, attention. Il n’y a pas que les nouveaux pauvres. Il y a les nouveaux riches. Pour venir en aide à mes amis nouveaux riches qui crèvent dans leur cholestérol en plein hiver à Méribel, j’ai décidé d’ouvrir les restaurants du foie. Envoyez-moi des tonnes de verveine et des quintaux de biscottes sans sel, le bon Dieu vous les rendra… Desproges P
Chronique de la haine ordinaire / Éditions du Seuil / / Mots-clés : misère
Excellent le rapprochement de la situation avec un non moins excellent auteur qu'était P.DEPROGES.
On pourrait ajouter aussi une de mes créations favorites de lutte:" la SOLIDARITÉ EST TOUJOURS UN SIGNE FORT DE VÉRITÉ "