L’érosion menace de faire s’écrouler certains bâtiments de l’Université de Kinshasa, dont son centre nucléaire, a prévenu le ministre congolais de l’Enseignement supérieur et universitaire, Léonard Mashako Mamba, cité samedi par la radio onusienne Okapi.
« Si l’on intervient pas maintenant, les érosions risquent d’emporter ces édifices dans un plus bref délai« , a averti vendredi le ministre à l’issue d’une visite sur le site de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), après de fortes pluies au cours des derniers jours, qui ont accéléré la dégradation de la situation.
« Les érosions sont en train d’emporter la première et la plus grande université du pays. Elles menacent aussi le Centre nucléaire, les Cliniques universitaires et les facultés de médecine, des sciences et de pharmacie« , a-t-il ajouté.
Pour le ministre, l’urgence s’impose. « Aujourd’hui, l’Université de Kinshasa est en danger. Il est important qu’à tous les niveaux on puisse se mobiliser pour sauver cette université« , a dit M. Mashako.
L’UNIKIN abrite notamment un réacteur nucléaire, de type Triga 2 et d’une capacité d’un mégawatt, qui est entré en service le 24 mars 1973. Il a remplacé un autre, plus ancien, installé en 1959 – du temps de la colonisation belge – à l’université Lovanium. Le Triga 1 a fonctionné jusqu’en 1970, avant d’être transformé en caisson de stockage pour les déchets radioactifs.