Les réformes des retraites menées en Europe se traduisent souvent par un allongement de la durée de travail au-delà de 60 ans pour de très nombreux travailleurs.
Le département santé et travail de l’European Trade Union Institute (ETUI-REHS) publie les résultats d’une étude de l’Union confédérale des retraités CGT (UCR-CGT) sur cette question :
quelles conséquences aura cet allongement des carrières sur la santé des futurs retraités et leur qualité de fin de vie ?
L’ « étude sur le suivi, la reconnaissance et la prise en charge des maladies d’origine professionnelle après le départ en retraite », publiée sous le titre La santé tout au long de la vie : le bien vieillir est indissociable du bien travailler, analyse des réponses à un questionnaire proposé à des retraités français mais aussi à cinq Fédérations syndicales de retraités actives dans des pays européens [1].
Ce questionnaire porte par exemple sur la traçabilité des expositions, les difficultés rencontrées pour faire reconnaître une maladie professionnelle, le suivi post-professionnel de la santé…
Le constat est clair : les conditions de travail tout au long de la carrière professionnelle ne sont pas bien suivies, pas plus lors d’un changement d’entreprise car les dossiers médicaux ne suivent pas d’un service de médecine du travail à l’autre.
Il n’y a pas de coordination entre les médecins et la médecine du travail, les praticiens ignorent les conditions de travail, les produits à risques utilisés dans l’activité professionnelle…
« Il semble que les médecines générale et hospitalière ne fassent pas systématiquement le lien entre l’état de santé des patients et leurs conditions de travail et ce d’autant plus que le salarié est âgé », souligne le rapport.
« Il semble que les médecines générale et hospitalière ne fassent pas systématiquement le lien entre l’état de santé des patients et leurs conditions de travail et ce d’autant plus que le salarié est âgé », souligne le rapport.
Ce manque de coordination semble général en Europe et les auteurs demandent donc l’amélioration des systèmes de traçabilité des expositions à des produits dangereux , lesquels, quand ils existent, sont de toute façon mal respectés par les employeurs.
Même chose pour le suivi post-professionnel des retraités qui ont été exposés à des agents cancérogènes dans leur travail.
L’UCR-CGT liste plusieurs propositions-revendications pour améliorer notablement la situation :
suite article : http://www.viva.presse.fr/Le-suivi-medical-des-travailleurs_13797.html
et vous , vous en pensez quoi ?