Remis le 11 mai au président de la République, le rapport Roussely sur l’avenir de la filière nucléaire française avait été classé « secret défense » dans sa version initiale.
Mais ce mardi l’Elysée en a publié une synthèse détaillant 15 mesures visant à permettre à la filière de profiter au mieux du réveil annoncé de l’atome.
Remis le 11 mai au président de la République, le rapport Roussely sur l’avenir de la filière nucléaire française avait été classé « secret défense » dans sa version initiale.
Mais ce mardi l’Elysée en a publié une synthèse détaillant 15 mesures à adopter pour permettre à la filière de profiter au mieux du réveil annoncé de l’atome.
Parmi elles, la création d’une société de service chargée d’identifier les besoins des clients dans le domaine du nucléaire et la création d’un secrétariat général ou d’un ministère de l’énergie qui rassemblera toutes les compétences en la matière.
Autres préconisations du texte : une diversification de l’offre française à l’international,la poursuite de « l’optimisation de l’EPR », la création d’un « campus du nucléaire » et un soutien à l’extension de la durée de fonctionnement des centrales à 60 ans.
extrait :
LES 15 PRINCIPALES RECOMMANDATIONS
Des mesures structurelles
1. Créer un Ministère de l’Energie ou un Secrétariat Général à l’Energie, et regrouper le
pôle de compétences « nucléaire » de l’Etat au sein d’une direction dédiée.
2. Créer une société de services qui, en amont de l’offre, identifie les besoins des clients
et propose un schéma de réponse industrielle
3. Confirmer EDF dans son rôle d’architecte-ensemblier de « l’Equipe France ».
4. Etablir une charte fixant les conditions de travail applicables à tous les salariés du
nucléaire en France et rendre obligatoire l’agrément de toutes les entreprises amenées
à intervenir sur le nucléaire en France.
5. Diversifier l’offre française à l’international
6. Poursuivre l’optimisation de l’EPR à partir du retour d’expérience des quatre réacteurs
en construction et de l’acquis des réalisations antérieures. Cette optimisation devra
faire l’objet d’un développement mené en commun par EDF et AREVA.
7. Soutenir l’extension de fonctionnement des centrales à 60 ans, à sûreté constante.
8. Réexaminer et réaffirmer la mission de l’ASN telle qu’elle est définie dans la loi
Transparence et Sûreté Nucléaire du 13 juin 2006.
9. Confier à l’IRSN le rôle d’établir un corpus des dispositions de sûreté en vigueur en
France afin d’en assurer la diffusion et la promotion à l’international.
10. Demander à l’ANDRA d’associer de façon urgente EDF, AREVA et le CEA à la
définition optimisée et à la réalisation du projet de Centre de stockage en couche
géologique profonde (CSP).
11. Etablir un portail Web national du nucléaire.
12. Créer un Campus du nucléaire.
Des mesures d’urgence
13. Assurer, sous la responsabilité d’AREVA, l’achèvement du chantier d’Olkiluoto dans
les meilleures conditions.
14. Etablir un plan d’actions prioritaires, sous la responsabilité d’EDF, pour garantir la
construction de la centrale nucléaire Flamanville 3 dans les meilleures conditions de
coût et de délais.
15. Assurer un retour d’expérience des chantiers de construction d’Olkiluoto et
Flamanville 3 avant celui de Penly 3 et dans des délais compatibles avec le calendrier
des réalisations d’EPR au Royaume-Uni.
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