Le second débat public sur un projet de centrale nucléaire en France vient de se terminer. Comme le premier, il s’est déroulé dans l’indifférence quasi générale, alors qu’un tel sujet avait théoriquement tout pour passionner les foules. Pourquoi ?
Le débat public du projet Penly 3 est officiellement clos depuis le 24 juillet 2010 et son bilan est des plus maigres. Pourtant, la Commission particulière chargée de l’organiser a joué le jeu avec beaucoup de compétence, elle s’est démenée sans relâche pour lui donner du sens et tenter d’intéresser tous les publics. La publicité des réunions a également été bien faite, relayée par les media locaux. Peine perdue, tout au long des 13 réunions publiques, l’assistance n’a pas souvent dépassé cent personnes auxquelles il faut retrancher les 30 à 50 de la « caravane du tour », définie avec un peu d’ironie par un de ses membres comme « ceux qui sont payés pour y aller » et la vingtaine de courageux antinucléaires qui se sont forcés à participer à toutes les réunions. La Commission a aussi fait retransmettre les réunions en direct sur Internet. Las, les 50 connections simultanés n’ont jamais été dépassées.
Grosso modo et en étant très optimiste, on peut tabler que 1 000 personnes différentes ont participé au débat public. A 1 million d’euros le débat, l’addition est assez salée : 1 000 € par tête. Ce n’est pas l’argent du contribuable, seulement celui d’EDF, mais est-ce bien raisonnable tout de même ?
Lors du débat public de Flamanville 3, il y a un peu plus de 4 ans, la désaffection fut identique. A l’époque, les critiques étaient allées bon train : un débat d’intellos pour des intellos avec des réunions publiques aux quatre coins de la France ne pouvait pas intéresser le grand public. Il faut dire que le Président de la Commission de l’époque y était allé fort, il n’avait rien moins affiché que son ambition de « donner à la France le débat sur l’énergie dont elle a été privée ». Ce fut un magnifique fiasco qui fait encore frémir la Commission nationale du débat public (CNDP).
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Comme toujours, les debats publics ne sont pas aussi publics que cela… Le public n’est pas informé en temps utile. D’ou l’echec de ces debats. Et puis vu aussi le taux d’idiocratie generale, et le jemenfoutisme du peuple… Faut pas s’etonner…