Le conseil de surveillance d’Areva examinera jeudi l’augmentation de capital du groupe nucléaire public, qui pourrait se traduire à terme par une entrée de trois actionnaires étrangers à hauteur de 15%, a indiqué mardi une source proche du dossier à l’AFP.
« Le sujet est à l’ordre du jour mais sans délibération », a indiqué cette source, confirmant une information de La Tribune.
Le conseil devrait donc se limiter à examiner les offres éventuelles sans décider formellement de procéder à l’opération d’augmentation de capital.
Le déclenchement de l’opération nécessiterait en effet la convocation d’un conseil de surveillance extraordinaire, ce qui n’est pas le cas de celui du 29 avril.
Contacté par l’AFP, Areva n’a pas souhaité faire de commentaire.
Le géant du nucléaire est actuellement contrôlé à plus de 90%, directement ou indirectement, par l’Etat français.
Le fonds souverain du Qatar et le groupe japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) ont déjà fait part de leur intérêt pour une prise de participation dans le groupe nucléaire et le fonds souverain du Koweït est régulièrement cité par la presse.
La direction d’Areva souhaite boucler l’augmentation de capital au plus vite, mais les pouvoirs publics feraient preuve de moins d’empressement, selon la source proche du dossier.
« L’Etat a intérêt à obtenir la meilleure valorisation possible de l’entreprise, ce qui n’est pas forcément le cas du management d’Areva qui souhaite aller le plus vite possible », a expliqué cette personne.
Si aucune décision n’est prise avant la fin juin, « il faudra revoir la valorisation de l’entreprise sur la base des résultats du premier semestre et cela pourrait retarder l’opération de 6 mois à un an », a ajouté la même source.