Pour avoir droit à une partie de l’énergie nucléaire d’EDF, ses concurrents devront « participer à l’investissement productif » , selon le député Jean-Claude Lenoir.
La formule de prix inclura le coût d’allongement de la durée de vie des centrales nucléaires.
Le délai probable de la taxe carbone permet au gouvernement de progresser sur un autre front : celui de la réforme du marché de l’électricité. Selon le député Jean-Claude Lenoir, un texte sera présenté devant l’Assemblée nationale en première lecture le 25 mai. Le but est que le texte ait obtenu le vote du sénat « avant le départ en vacances », selon le député. Pour une application au 1 er janvier 2011.
Ces précisions de calendrier, déflorées vendredi matin par Bloomberg, devraient donner un coup de fouet à l’action EDF, qui a perdu 9 % depuis le début de l’année. Les analystes estiment que la loi permettra à l’électricien de gagner plus d’argent qu’aujourd’hui, notamment car elle prévoit la fin des tarifs réglementés en 2015 pour les industriels. « Pour nous, cette nouvelle est positive étant donné les incertitudes et le scepticisme qui régnaient sur le calendrier et l’application de la loi », ont souligné les analystes d’UBS.
L’optimisme des marchés contraste avec la résistance d’EDF face à cette réforme, qui lui imposera de céder jusqu’à 100 térawattheures d’électricité nucléaire par an à ses concurrents.
Il faut dire que, grâce à l’opposition frontale de son nouveau patron, Henri Proglio, l’opérateur historique a su tirer son épingle du jeu. Selon Jean-Claude Lenoir, pour obtenir cette énergie à prix régulé, les concurrents devront non seulement disposer d’une réelle base de clientèle en France, mais aussi « participer à l’investissement productif ».
Un prix à plus de 40 euros…
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