Actuellement 55% à 68% des français ne font pas confiance au gouvernement, à l’institution présidentielle, à l’UE, à OMC, aux grandes conférences internationales.
Dans cette enquête d’opinion c’est le gouvernement qui détient la palme avec 68% de français qui ne lui font pas confiance.
La confiance des français va vers les scientifiques 90% (CNRS) vers la santé 86% (hôpitaux), vers l’école 83%, vers l’armée 75%, les associations 71%, la police 71% également.
Si nous faisons abstraction des trois premiers pourcentages qui représentent l’espérance des français face à leurs peurs : la science face à l’inquiétude des technologies, les hôpitaux face aux risques de santé, l’école face à l’accès à un métier, nous y trouvons immédiatement après des forces de sécurité : l’armée, la police, avec en plus aujourd’hui le monde associatif,.
Les syndicats comme force d’opposition et de contractualisation sont rejetés à auteur de 72%, et les partis politiques à 76%.
Nous voyons donc une demande de « pouvoir étatiste » clairement exprimée, et dangereusement exprimée au travers des besoins de sécurisation.
Ceci indique que malgré la défiance envers les médias, 69% des français écoutent les JT sur TF1, FR2, Soir 3 qui depuis les années 90 qui ont comme leitmotiv des sujets sécuritaires.
Nous avons de manière inconsciente ouvert la porte et créé les conditions de l’avènement d’une dictature.
Comment en sommes-nous arrivé là, par le réflexe du repli sur soi .
55% des français se méfient des grandes entreprises privées, 63% des banques, 61% de l’OMC, 59% des compagnies financières d’assurances ou banques, 75% pensent que les entreprises ne cherchent qu’à faire des profits et s’entendent entre elles pour maintenir des prix élevés, 91% pensent qu’il faut réformer le capitalisme.
Par contre ils ont confiance dans les entreprises artisanales pour 61%.
Mais alors avec tout cela le Front de Gauche, le NPA et le FN ou Bayrou auraient dû exploser leur score. Hé bien non ! et c’est le FN qui s’en sort encore le mieux .
Souvent je râle car je voudrais que les français apprennent plus, pour disposer de plus d’éléments de compréhension du monde, mais ceci ne les empêche pas d’avoir compris que leur avenir ne se trouve pas pour l’instant dans ces partis qui restent marginaux.S’ils étaient en mesure d’affronter les banques et réformer les entreprises en dehors des discours lénifiants, ils l’auraient déjà fait.
Seulement 42% veulent s’ouvrir au monde d’aujourd’hui, 67% n’espèrent rien des rencontres du G20, 61%, se méfient de l’OMC et 55% de l’UE.
Le référendum sur l’UE a marqué une transition importante, celle de la fin en l’espérance.
Ils ont compris qu’ils n’en seraient plus des acteurs mais seulement des exécutants exploitables, car en 53 ans d’existence elle a été incapable d’élaborer une convention collective Européenne sur les droits sociaux.
La seule véritable expression, qu’il est observé, est le refus de la politique du gouvernement.
Le seul moyen de nous préserver d’une marche en avant vers un état totalitaire, est de ne pas avaliser des résultats électoraux qui ne recueillent pas la moitié des inscrits.
Le socialisme historique a été enterré sous le mur de Berlin, il faut en faire le deuil, ce n’est pas pour autant renoncer à la lutte contre l’oppression d’où qu’elle vienne, pour instaurer plus de participation démocratique et de justice sociale.
En l’état ceux qui seront à même de proposer des modifications du système bancaire, du système boursiers, des relations sociales dans les entreprises, des réformes de la propriété du capital, et redonner à l’état la capacité de solutionner les problèmes par la création de monnaie productive plutôt que par la force répressive, se font une place pour l’avenir.
source :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-france-enceinte-d-une-dictature-71628