Pour la CFDT, une logique de privatisation pourrait conduire également à un démembrement du groupe qui consisterait à séparer les activités sensibles (matières fissiles) du reste. Ceci viendrait affaiblir la filière cycle du combustible et notamment la fin de ce cycle : l’assainissement et le démantèlement des sites.
La vente de T et D serait un mauvais coup porté à l’emploi.
La vente d’AREVA T et D est annoncée pour septembre. La CFDT rappelle que vendre T&D, c’est amputer le groupe de 50% de ses commandes et de son chiffre d’affaire ainsi que de 80% de ses résultats. Cela aura des conséquences dramatiques sur l’emploi des autres entités d’AREVA.
Pour la CFDT, AREVA n’est ni à brader ni à dépecer. La CFDT refuse le projet de cession de T&D à la seule fin de satisfaire la soif de profit aiguisée par son attractivité économique.
Le modèle intégré d’AREVA doit être sauvegardé parce qu’il est une manière cohérente de gérer tout un cycle économique de la mine au recyclage en passant par les réacteurs et services, les combustibles, l’enrichissement et la conversion. Les activités de T et D (transmission et distribution) viennent logiquement compléter les demandes en infrastructure et offrent l’avantage d’être un vecteur d’entrée pour AREVA dans de nombreux pays où le nucléaire est absent.
Cette cession ne répond pas au besoin de financement du groupe AREVA et fragilise son économie à court terme. Après une profonde restructuration et un gros effort de ses salariés, AREVA T&D est le principal pourvoyeur d’argent frais du groupe. Vendre T&D, c’est amputer le groupe de 50% de ses
commandes et de son chiffre d’affaire ainsi que de 80% de ses résultats. C’est installer durablement le reste du groupe dans le rouge avec le danger de voir des plans sociaux dans les entreprises dont la profitabilité est faible ! D’autre part, les salariés européens d’AREVA T&D ont déjà payé et ils n’ont pas
envie de subir une autre restructuration inhérente à la vente.
La CFDT rappelle que le groupe représente 32 000 salariés en France, accueille 1000 apprentis et créera en 2009 5000 emplois directs et 10 000 emplois de sous-traitants et prestataires.
Nous demandons que l’état assure le financement des objectifs qu’il a lui-même fixé. Pour la CFDT, investir dans AREVA, ce n’est pas créer un déficit supplémentaire, c’est au contraire assurer les emplois d’aujourd’hui (5000 embauches en France en 2009) et de demain et soutenir un facteur de croissance et de réussite pour la France.
La CFDT demande que l’Etat actionnaire assume pleinement ses responsabilités industrielles, économiques et sociales au travers des investissements nécessaires, qu’il maintienne le modèle intégré et réaffirme la place de T&D et des énergies renouvelables dans le groupe AREVA.