Nouvel incident nucléaire dans la centrale du Tricastin
Ces derniers temps, l’ Autorité de sûreté du nucléaire a multiplié des communiqués relatant des incidents mineurs ou significatifs intervenus dans les centrales nucléaires. Faut il y voir, une volonté de transparence, des erreurs techniques à répétition ou alors un veillissement accéléré du parc nucléaire français ?
Le dernier évènement en date concerne la centrale nucléaire de Tricastin sur l’unité de production n°2 en arrêt pour maintenance et renouvellement d’une partie du combustible.
On apprend de la part d’EDF que pendant les opérations de déchargement en combustible, réalisées dans la nuit du 5 au 6 novembre au réacteur n°2, un assemblage combustible (sur un total de 157) est resté accroché aux structures internes supérieures.
Dès la détection de cet écart, les opérations de maintenance ont été suspendues et l’exploitant à procéder à l’évacuation et à la fermeture préventive du bâtiment réacteur.
Rendus sur place aujourd’hui, les inspecteurs de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) mènent des investigations afin de déterminer les causes de cet incident. Selon l’ASN, « l’assemblage est sous eau dans la cuve et son refroidissement est assuré conformément aux procédures normales d’arrêt du réacteur« .
EDF précise de son côté qu’un « événement identique, qui s’est déroulé sur cette même unité le 8 septembre 2008, ont permis d’identifier rapidement l’anomalie » et propose à l’ASN de classer cet incident au niveau 1 de l’échelle INES (sur 7).
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Le cœur du réacteur nucléaire est composé de 157 assemblages combustibles comportant chacun 264 crayons qui contiennent le combustible nucléaire. Les réacteurs doivent être arrêtés périodiquement et déchargé pour procéder au renouvellement du combustible.
Un événement de même nature s’était produit sur ce même réacteur en septembre 2008 et sur le réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Gravelines en août 2009.