Nicolas Sarkozy en est persuadé lui-même, il est le phare de ce monde, le guide clairvoyant des peuples, le messie tant espéré qui va sortir notre société de ses ornières et l’amener vers des lendemains qui chantent…
Un objectif que Nicolas Sarkozy, du haut de sa toute-puissance autoproclamée, a jusque là poursuivi d’une curieuse manière. En laissant filer les déficits au mépris de la rigueur gestionnaire.
En accroissant la dette de manière irresponsable et dans des proportions jamais vues sous la Ve République.
En détricotant le droit du Travail et en asséchant les moyens de l’Inspection chargée de le faire respecter.
En rabotant non les niches fiscales (elles n’ont jamais été aussi profitables aux détenteurs de hauts revenus) mais les effectifs et les ressources des services publics de l’Éducation et de la Santé.
En tentant de réformer la Justice pour la rendre plus docile aux ordres d’une Chancellerie elle-même soumise à la volonté élyséenne.
Et surtout en multipliant les initiatives fiscales en faveur des amis du pouvoir, des grandes fortunes ou des lobbies marchands, relais d’un gouvernement déconnecté des réalités du terrain et sourd à l’aggravation des injustices et des inégalités.
Ajoutons à cela une fascination ostentatoire pour le luxe et le clinquant, une propension compulsive à la mégalomanie, le maintien en poste de ministres se gobergeant sans vergogne aux frais du contribuable, et le tableau sera complet.
Nicolas Sarkozy ne s’y serait pas pris autrement s’il avait voulu désespérer non seulement les classes populaires, très durement touchées par la mondialisation libérale et la crise économique, mais également les catégories socioprofessionnelles médianes, victimes elles aussi d’une politique inéquitable et délibérément mise au service des classes supérieures, du capital et des grands capitaines d’industrie.
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