Un rôle de gendarme des installations nucléaires plus que jamais réaffirmé à l’occasion de la présentation annuelle de l’action menée en Alsace et en Lorraine.
L’autorité de sûreté nucléaire dit ce qui va… et surtout ce qui ne va pas.
Principale annonce pour les Lorrains, le tableau dressé pour la centrale de Cattenom. « EDF a des ambitions, l’ASN a des exigences », synthétise Pascal Ligneres, le chef de la division de Strasbourg de l’Autorité.
C’est son adjoint, Hubert Mennessiez, qui dresse le bilan de la trentaine d’inspections menées l’année écoulée, dont une vingtaine inopinées.
Bilan général, « Les performances du site en matière de sûreté sont globalement satisfaisantes et restent dans la moyenne du parc. »
A savoir, la mise en place de plusieurs actions pour anticiper et réduire les rejets non radioactifs dans le milieu naturel, comme les légionelles ou les fluides frigorigènes.
Pointé du doigt, en revanche, « un relâchement constaté l’année dernière dans le domaine de la radioprotection des travailleurs».
Se montant à 14, le nombre d’écarts par rapport à l’échelle internationale des événements nucléaires (INES) a été multiplié par deux par rapport à 2008.
Une baisse de la vigilance qui se caractérise par « de nombreux écarts en matière de radioprotection, avec des défauts de balisage sur des zones de travaux, du matériel de radioprotection défectueux, des consignes manques ou non respectées, une détection tardive de matériels contaminés… »
L’ASN estime que « l’exploitant doit établir un retour d’expérience précis et prendre les mesures adaptées. »
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