Près d’un quart de siècle plus tard, nombre de ces travailleurs ont pu développer un cancer, maladie qui se déclare souvent des années après l’exposition.
Dans les pays de l’Union européenne, en 2006, le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) estimait ainsi à 2,3 millions le nombre de nouveaux cas de cancers dans les pays de l’Union européenne étudiés et, rappelait que « selon différentes études internationales, 4 % à 8,5 % des cancers seraient causés par des facteurs professionnels ».
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3 questions à… Dominique Huez,médecin du travail à la centrale de Chinon (Indre-et-Loire)
Cette peur est moins justifiée qu’avant, car les doses reçues sont généralement faibles, et les procédures de contrôle plus efficaces. En revanche, l’exposition répétée du personnel habilité à travailler sous rayonnement est encore trop importante, même si le discours officiel tend à le nier.
On a pu vérifier avec Tchernobyl que les doses au-delà de 5 sieverts provoquent des troubles qui entraînent la mort à court terme. Les doses inférieures à 500 millisieverts peuvent avoir des effets cancérigènes et des effets génétiques sur la descendance, mais ce n’est pas automatique.
Jusqu’à présent, on extrapolait à partir de la forte irradiation reçue par les survivants de Hiroshima et de Nagasaki. Cette étude a été menée dans 15 pays, auprès de 400 000 travailleurs. Elle donne une vision des effets produits par une faible exposition. Par exemple, pour les 10 à 20 % de salariés prestataires qui reçoivent réellement 10 millisieverts par an, le risque de cancer est de 6 %, alors qu’on le disait de 2 %. La norme d’exposition tolérée en France est encore quatre à cinq fois trop élevée.
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