Cancers professionnels : des millions de travailleurs exposés au risque en Europe…

    Dans une nouvelle étude sur les cancers professionnels et leur reconnaissance, Eurogip s’intéresse surtout à 12 pays européens.
    Cette étude d’une cinquantaine de pages rappelle les classifications des principaux agents chimiques cancérogènes susceptibles d’être émis et secteurs d’activité concernés, et évalue le nombre de travailleurs exposés à ces risques.
    Elle s’intéresse enfin à la reconnaissance de ces maladies professionnelles.
    Toutes expositions confondues, 8,2 millions de travailleurs allemands étaient exposés déjà en 1992/1993 à des produits cancérogènes, soit 24 % de la population active, près de 5 millions en France et, au total, plus de 32 millions de travailleurs de l’Union européenne (23 % des salariés).

    Près d’un quart de siècle plus tard, nombre de ces travailleurs ont pu développer un cancer, maladie qui se déclare souvent des années après l’exposition.

    Dans les pays de l’Union européenne, en 2006, le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) estimait ainsi à 2,3 millions le nombre de nouveaux cas de cancers dans les pays de l’Union européenne étudiés et, rappelait que « selon différen­tes études internationales, 4 % à 8,5 % des cancers seraient causés par des facteurs professionnels ».

    suite article : http://www.viva.presse.fr/Cancers-professionnels-des,14003_14003.html

    3 questions à… Dominique Huez,médecin du travail à la centrale de Chinon (Indre-et-Loire)
    Faut-il avoir peur de la contamination dans les centrales ?

    Cette peur est moins justifiée qu’avant, car les doses reçues sont généralement faibles, et les procédures de contrôle plus efficaces. En revanche, l’exposition répétée du personnel habilité à travailler sous rayonnement est encore trop importante, même si le discours officiel tend à le nier.

    Quels sont les effets du rayonnement sur l’homme ?

    On a pu vérifier avec Tchernobyl que les doses au-delà de 5 sieverts provoquent des troubles qui entraînent la mort à court terme. Les doses inférieures à 500 millisieverts peuvent avoir des effets cancérigènes et des effets génétiques sur la descendance, mais ce n’est pas automatique.

    Une étude de l’Oms conclut à des effets relativement limités des faibles doses de rayonnement. Qu’en pensez-vous ?

    Jusqu’à présent, on extrapolait à partir de la forte irradiation reçue par les survivants de Hiroshima et de Nagasaki. Cette étude a été menée dans 15 pays, auprès de 400 000 travailleurs. Elle donne une vision des effets produits par une faible exposition. Par exemple, pour les 10 à 20 % de salariés prestataires qui reçoivent réellement 10 millisieverts par an, le risque de cancer est de 6 %, alors qu’on le disait de 2 %. La norme d’exposition tolérée en France est encore quatre à cinq fois trop élevée.

    source : http://www.viva.presse.fr/Nucleaire-la-traque-aux_4790.html

    et vous qu’en pensez vous ?

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