Les deux groupes énergétiques peinent à signer le contrat pour la gestion des déchets des centrales retraités à La Hague.
Pourtant, depuis un an, le dossier semblait relativement bien enclenché. En décembre 2008, les deux groupes avaient ratifié un accord-cadre sur le recyclage des combustibles pour la période 2008-2040. Avec à la clef les principes d’une coopération de long terme reposant sur deux engagements réciproques : « Areva exploitera les usines de La Hague (Manche) et Melox à Marcoule (Gard) jusqu’en 2040 au moins, EDF utilisera ces installations jusqu’à cette échéance pour ses besoins », rappelle l’opérateur historique. Seulement, dès le début de l’année, il a fallu rédiger le contrat dans les moindres détails (pour la période 2008-2012), « décliner de manière opérationnelle toutes les procédures, clarifier le management, bref, traduire dans les faits un schéma extrêmement complexe » , souligne un expert du secteur.
D’autant plus complexe qu’à La Hague comme à Marcoule, les deux groupes énergétiques discutent quasiment de monopole à monopole. Dans la Manche, en particulier, EDF est le principal utilisateur des installations d’Areva, à hauteur de 80 %. Il ne veut donc pas être considéré comme un client traditionnel.
D’ailleurs, Pierre Gadonneix, le prédécesseur d’Henri Proglio à la tête de l’électricien, avait tout simplement émis l’idée qu’EDF devienne propriétaire de La Hague. Aujourd’hui, même si cette piste n’est plus d’actualité, elle en dit long sur les difficultés à signer ce contrat, qui pèse au passage près d’un milliard d’euros par an.
Des discussions serrées
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