Enquête et révélations sur une saga à plusieurs milliards d’euros qui menace de tourner à l’affaire d’Etat sur le géant du nucléaire français. Lisez ici en accès libre un résumé de notre dossier.
- Selon les informations d’Hexagones, de nouvelles plaintes de l’État de Centrafrique et de plusieurs ONG sont en préparation pour relancer les procédures judiciaires sur le rachat en 2007 de la société canadienne Uramin par le géant nucléaire français Areva, pour 1,8 milliard d’euros. De gigantesques opérations de corruption sur quatre continents et des mensonges publics sur les comptes de la société sont soupçonnés. Hexagones a parlé à l’avocat de plaignants, au procureur national financier Éliane Houlette et à l’avocat d’Anne Lauvergeon.
- Plombée par cette opération présumée frauduleuse, Areva, détenue à plus de 80% par l’État, va présenter cette semaine des comptes qui la placent en situation de quasi-faillite. La facture pourrait être présentée aux contribuables et des milliers d’employés pourraient payer cette affaire de leurs postes.
- Notre enquête sur l’opération de rachat d’Uramin confirme l’existence de multiples anomalies : présence récurrente de personnages troubles en situation de conflit d’intérêts dont nous présentons une galerie de portraits, forte surévaluation possible du prix, travaux gigantesques sans justification, circuits financiers opaques. L’hypothèse d’une surfacturation destinée à financer une énorme opération de corruption en Afrique du Sud, qui a finalement elle-même échoué, apparaît. D’autres acquisitions de mines apparaissent comme suspectes.
- L’ancienne patronne d’Areva de 2001 à 2011 Anne Lauvergeon, au cœur des accusations, n’a pas souhaité faire de déclarations à Hexagones. Sur le fondement de déclarations antérieures, nous publions les grandes lignes de la défense d’« Atomic Anne », ancienne fidèle du président Mitterrand montée au firmament du nucléaire sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.
L’heure de vérité est arrivée pour Areva, celle d’un scandale d’État qui risque d’être un des plus retentissants de la Ve République. Le géant du nucléaire doit annoncer mercredi 4 mars une perte gigantesque pour l’année 2014, qui devrait se situer autour de 4,9 milliards d’euros. Ce déficit astronomique s’ajoute aux 2,4 milliards d’euros perdus en 2011.
Cette situation financière place en situation de faillite virtuelle un groupe détenu majoritairement par l’État, considéré comme d’intérêt stratégique et vital pour la France et qui emploie environ 45 000 salariés, dont 29 000 en France. Les syndicats s’attendent à une catastrophe sur le plan social, avec un plan de restructuration dont les détails pourraient être communiqués mercredi.
Cette facture présentée aux employés est liée à des opérations catastrophiques réalisées sous la présidence d’Anne Lauvergeon (2001-2011). Les placards d’Areva sont pleins de cadavres. Ils ont pour nom Uramin, East Asia Minerals, Forte-Energy, Sumnit Resources, West Australian Metals…
Ces opérations de rachat de mines auraient plombé la société, selon les documents réunis par l’expert financier Marc Eichinger. Leur histoire est celle d’une descente aux enfers pour Areva, jadis vu comme le fleuron de la technologie et de l’inventivité française, à l’époque où la France rêvait d’un nouvel âge d’or mondial du nucléaire. C’était avant la catastrophe de Fukushima au Japon, en mars 2011, qui a refermé cette époque.
Un même scénario catastrophique, voire frauduleux, se dessine dans toutes ces opérations : des centaines de millions, voire des milliards seraient partis en fumée, les sociétés n’ayant en réalité aucun actif valorisable. Des opérations de corruption sont soupçonnées. La question est posée du véritable but de ces acquisitions. L’hypothèse du financement occulte d’une gigantesque opération de corruption en Afrique du Sud, où Areva a espéré vainement un contrat nucléaire historique, est avancée.
Le parquet national financier est déjà saisi de deux enquêtes préliminaires de police sur deux aspects du dossier, l’éventuelle falsification des comptes de la société Areva par Anne Lauvergeon et un volet de malversations présumées en Centrafrique lors du rachat d’Uramin. Le procureur national financier Éliane Houlette s’exprime dans Hexagones sur la conduite de ces procédures par la brigade financière, dont elle garantit l’effectivité et l’énergie.
L’État centrafricain et des ONG anti-corruption comme Sherpa, défendus par le même avocat William Bourdon, entendent cependant déposer de nouvelles plaintes pour obtenir la saisine de juges d’instruction, indépendants par leur statut du pouvoir exécutif. Me Bourdon s’en explique sur Hexagones.
La question de la responsabilité d’Anne Lauvergeon, fondatrice du groupe et présidente du directoire jusqu’en juin 2011, est posée. Elle n’a pas répondu à nos sollicitations. Nous exposons ses arguments sur le fondement de déclarations antérieures. Elle souligne le contexte de 2007 où les cours de l’uranium flambaient, et explique que la dégringolade a été mondiale après la catastrophe de Fukushima au Japon en 2011. Elle rappelle que l’OPA sur Uramin s’est déroulée en bourse ce qui rendrait impossible toute malversation.
Notre enquête sur les acquisitions et notamment l’opération Uramin met en lumière plusieurs anomalies, notamment la présence récurrente de personnages troubles comme Stephen Dattels, l’homme qui a créé Uramin et qui est le principal bénéficiaire apparent de l’opération. Hexagones a rassemblé toutes les pièces du puzzle, dévoile tous les visages inconnus du scandale, présente les éléments du dossier. L’affaire passe par la Chine, l’Afrique du Sud, le Canada et l’Afrique. De lourds soupçons pèsent sur des personnalités en France et à l’étranger.
Areva, le spectre de la faillite
Surendetté, le groupe nucléaire affiche une perte nette équivalente à ses fonds propres. Cette situation va obliger l’État à recapitaliser la société, sous peine de faillite.
Areva peut-il échapper à une faillite ? La simple lecture des comptes annuels du groupe nucléaire (voir tableau) fait immédiatement comprendre l’ampleur de la catastrophe financière : la perte annoncée pour 2014 (autour de 4,9 milliards d’euros) est équivalente au montant des fonds propres de l’entreprise fin 2013 (5 milliards d’euros). Il n’y a donc plus un fifrelin, et des économies s’imposent.
Les conséquences sociales pourraient être dévastatrices. Les syndicats craignent jusqu’à 500 suppressions de postes (sur 3.100) sur le site du centre de retraitement de combustibles de La Hague, car Areva doit très rapidement restaurer ses marges de manœuvre financières. Les autres conséquences sociales sur les salariés français du groupe (29 000 sur les 45 000 dans le monde) sont incertaines. Areva est notamment actif dans la sous-traitance concernant la maintenance des centrales nucléaires.
Si le groupe peut céder des actifs jugés non stratégiques, ces opérations prendront du temps, et Areva n’en a plus. L’État peut-il éviter d’avoir à remettre directement au pot, et donc de présenter aux contribuables la facture du désastre Uramin ? Le ministre de l’Économie Emmanuel Macron a pour le moment écarté cette option.
Cette position publique peut cacher un objectif : éviter de faire baisser les cours des actions des autres entreprises publiques qui pourraient être vendues par l’État pour trouver les 4 ou 5 milliards d’euros nécessaires pour renflouer Areva.
Comme l’état des finances de l’État ne permet pas de couvrir les besoins du groupe nucléaire, la seule option reste en effet la vente de participations. Dans ce scénario, un nom est déjà identifié : EDF. L’État détient 85 % du capital et pourrait donc vendre une partie de sa participation, sans perdre le contrôle de l’électricien national.
L’alternative, une prise de participation d’EDF dans Areva ou son entrée dans certaines activités du groupe nucléaire, n’est pas crédible. EDF est lui aussi surendettée et doit faire face à une montagne d’investissements qu’il ne sait pas comment financer. Il n’a donc aucun moyen disponible pour participer au sauvetage d’Areva.
La conclusion est donc évidente : les salariés d’Areva et le contribuable français paieront la facture, d’une manière ou d’une autre. Quant à savoir si les responsables de ce naufrage se verront demander des comptes, c’est une autre histoire…
Nous remercions Thierry Gadault pour l’autorisation de diffusion 🙂
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hello les gens d’ici!
un peu de lecture, tres precis sur ce que l’on pourrait nomme l’ AREVAGATE tellement le bourbier se sent à des kilometres à la ronde, et qui va payer les pots cassés…toujours les memes!
http://observ.nucleaire.free.fr/accueil-proces-areva.htm
Ce projet de loi s’inscrit dans une démarche d’ensemble visant à la privatisation du secteur de l’énergie
Transition énergétique pour la croissance verte : explication de vote
Par Jean-Pierre Bosino / 3 mars 2015
Monsieur le président, madame la ministre, chers collègues, nous voudrions dans un premier temps saluer la qualité des débats qui ont animé cet hémicycle pendant près de deux semaines. Nous ne pouvons pas nier qu’il y a eu de réelles avancées par rapport au texte initial. Nous nous félicitons aussi, évidemment, de l’adoption de trois de nos amendements sur des aspects importants du projet de loi.
Parmi les avancées, nous comptons les objectifs de réduction d’énergie d’origine nucléaire. Certes, certains pensent que le texte ne va pas assez loin, le palier de 2025 ayant été supprimé et la capacité de production ayant été revue à la hausse afin d’intégrer l’EPR de Flamanville.
Pour les sénateurs du groupe CRC, s’il était important d’inscrire dans la loi un objectif de réduction de la part du nucléaire qui nous engage dans la transition énergétique, il fallait un objectif réaliste et atteignable, en adéquation avec la nécessité de réduire notre empreinte carbone et susceptible de nous permettre de consommer autrement pour des usages identiques. Il importait aussi qu’il tienne compte d’une relance indispensable de notre industrie, dans le respect de l’environnement.
Nous saluons également des avancées en termes de rénovation énergétique. Là encore, les objectifs, s’ils sont ambitieux, ne sont pas financés. Toutefois, le projet de loi a le mérite d’esquisser des solutions afin de lutter contre les passoires énergétiques. À cet égard, la réécriture du dispositif permettant la dérogation aux règles d’urbanisme est une bonne chose, de même que l’assouplissement des méthodes de rénovation. La priorité donnée à la rénovation des habitations des ménages aux revenus les plus faibles, souvent en situation de précarité énergétique et de consommation, est également positive. Ces éléments sont, en quelque sorte, une première étape vers plus d’efficacité énergétique dans les bâtiments. Je ne doute pas que le dispositif pourra être encore amélioré.
Enfin, sans être exhaustifs, nous pensons que les avancées en termes d’économie circulaire et de gestion des déchets sont également à souligner. Ainsi, la lutte contre le gaspillage des matières premières est une réelle avancée, et nous ne pouvons que nous féliciter de l’adoption d’une hiérarchie dans l’utilisation des ressources, avec une priorité pour celles issues du recyclage ou de sources renouvelables. Il en est de même de l’interdiction de l’enfouissement des déchets dans les terres agricoles, qui est une réelle victoire pour notre groupe.
Cependant, si le délit d’obsolescence programmée a été confirmé, seule une définition réduite de ce dernier sort de nos travaux. C’est un premier pas dans le bon sens, mais nous ne pouvons faire l’économie d’un affichage obligatoire de la durée de vie des produits, d’une extension de la durée légale de garantie ou encore de la mise à disposition obligatoire de pièces détachées.
De plus, à nos yeux, les questions de l’étalement urbain, de la place des transports publics et du report modal ne sont pas suffisamment prises en compte dans le projet de loi.
Enfin, la lutte contre la précarité énergétique reste insuffisante et le manque de moyens criant : ni mise en place d’un service universel de dernier recours ni renforcement des compétences du médiateur de l’énergie. Il y a plus grave encore : la majorité du Sénat a adopté un amendement tendant à revenir sur l’interdiction des coupures d’eau.
M. Ladislas Poniatowski, au nom de la commission des affaires économiques. Pas pour les précaires !
M. Jean-Pierre Bosino. Selon nous, cette mesure, qui suscite beaucoup d’émotion, est une faute politique.
La lutte contre la précarité énergétique semble plus symbolique que réelle. Nous regrettons que cette mesure positive qu’est l’élargissement du chèque énergie se fasse au détriment des tarifs sociaux : nous restons enfermés dans la logique d’une hausse du prix de l’énergie due avant tout aux dogmes de la concurrence libre et non faussée. À cet égard, le refus de modifier un tant soit peu le taux de TVA pour un bien aussi essentiel que l’électricité est parlant.
À nos yeux, le projet de loi s’inscrit bien dans une démarche d’ensemble tendant à la privatisation du secteur de l’énergie. Ainsi, il propose un modèle énergétique loin des principes qui ont guidé la construction de ce secteur en France à la Libération : la péréquation et l’égalité de tous, en tout point du territoire.
Ce texte organise la territorialisation rampante de l’énergie. Il met en cause ce qui reste d’un service public national de l’énergie. Les territoires à énergie positive, tout comme les pôles territoriaux énergétiques, organisent la concurrence entre les collectivités et esquissent un modèle énergétique en circuit fermé, voire en autarcie. Tel n’est pas le système que nous défendons.
Il en va de même de la possibilité offerte aux collectivités territoriales d’entrer au capital de sociétés totalement privées ou encore de financer en lieu et place des banques des travaux de rénovation énergétique.
Le projet de loi confirme et accentue la marchandisation de ce secteur : renforcement du marché de capacité, renforcement du marché de l’effacement au profit des monopoles privés, sous couvert de réalisation d’économies d’énergie et, enfin – ce n’est pas le moins grave –, privatisation du secteur historique de l’hydroélectricité, même si Mme la ministre a tenté de nous démontrer qu’il ne s’agissait pas de cela.
Le présent texte ne peut être lu indépendamment du projet de loi Macron, dont le Sénat va prochainement débattre. Ce second projet de loi favorise le tout-routier au détriment de la sécurité et des objectifs de réduction des émissions de CO2.
Que dire de la libéralisation du transport interurbain et de l’ouverture à la concurrence de lignes d’autocars interurbaines régulières ? Mes chers collègues, nous le savons tous, cette arrivée des opérateurs privés nuira fortement à l’équilibre, déjà souvent précaire, de lignes ferroviaires dans lesquelles les régions ont beaucoup investi. Le projet de loi Macron, je le rappelle, n’est que la mise en œuvre de préconisations du rapport Attali, que nous avons combattu.
Que dire de la volonté du Gouvernement de céder de nouvelles participations du groupe EDF ? Certes, il s’agit d’un autre projet de loi, mais nous ne pouvons penser un texte en dehors de tout contexte politique et législatif. De surcroît, l’écologie ne peut être le prétexte pour la libéralisation de marchés et le démantèlement de l’égalité républicaine.
Pour toutes ces raisons, et en le regrettant, les membres du groupe CRC ne voteront pas le projet de loi relatif à la transition énergétique. (Exclamations sur plusieurs travées de l’UMP.)
M. Robert del Picchia. C’est dommage !
M. Jean-Pierre Bosino. Certaines dispositions vont certes dans le bon sens, mais elles auraient sans doute mérité un projet de loi spécifique.
Des syndicalistes CFDT en lutte contre la loi Macron expulsés et suspendus par leur propre fédération
A la CFDT les militants ACTIFS vallsent….
Hier, une vingtaine de syndicalistes de la branche commerce d’Ile-de-France de la CFDT se sont vus empêcher l’accès à leurs locaux. Ils sont désormais suspendus. Pour son secrétaire, c’est leur action contre le travail dominical et de nuit qu’ils paient aujourd’hui. « Faux », répond la fédération qui argue du non-respect du règlement. Une enquête de notre journaliste économique et sociale, Nassira El Moaddem.Comme tous les matins, ce mardi 6 mai, Alexandre Togormian, secrétaire général du syndicat commerce Ile-de-France de la CFDT, se rend au local de son organisation. Un comité d’accueil l’attend dans le hall. A lui et aux 19 autres militants qui occupent le bureau, on refuse l’accès. « Des personnes des instances de la confédération et de l’union régionale nous ont fait barrage. On ne pouvait pas accéder à nos propres bureaux ! Même les serrures de notre local ont été changées ! ». Un huissier leur signifie leur expulsion et la police intervient. La Fédération CFDT des services, à laquelle le syndicat commerce d’Ile-de-France est rattaché, décide de suspendre le syndicat. Concrètement, ils n’ont plus ni accès aux bureaux, ni les moyens de travailler, ni la possibilité d’agir au nom de la CFDT jusqu’à nouvel ordre. En cause : le non-respect par le syndicat des règles de fonctionnement interne à la CFDT, comme indiqué par la délibération prise le 5 mai par la Fédération des services, et qu’i>TELE s’est procurée…
…
Non-respect des statuts
Gilles Desbordes, secrétaire général de la Fédération des services de la CFDT, reconnaît la suspension du syndicat et l’impossibilité d’accéder aux locaux mais réfute en bloc les explications d’Alexandre Torgomian. « La décision est d’ordre administrative et statutaire. Les dirigeants du syndicat ont déclaré 3600 adhérents démissionnaires, quasiment la totalité de ce syndicat, sans même que les intéressés n’aient demandé quoique ce soit ! Dès l’instant où l’on remet en cause la responsabilité de certains c’est plus commode d’invoquer des questions politiques ». « Faux », répond Alexandre Torgomian qui voit en cet argument un faux prétexte. « C’est de la désinformation. Nous apporterons les éléments complémentaires devant les instances compétentes ».
…
L’enjeu est important pour la CFDT : la fédération des services est une de leurs plus grosses branches et le syndicat commerce d’Ile-de-France représente près de 3 700 adhérents. A moins d’un mois du congrès de la CFDT à Marseille, cet épisode risque de laisser des traces. « On comptait faire un discours sur le fonctionnement interne de la CFDT, sur le fait de dire que la parole est libre alors qu’on nous punit dès lors que celle-ci ne plait pas », affirme Alexandre Torgomian. Il a décidé d’intenter un référé contre la fédération pour s’opposer à leur suspension. Reçu par un bras-droit de Laurent Berger ce mercredi, le dossier sera sur le bureau lundi du secrétaire général de la Confédération.
http://blogs.mediapart.fr/blog/jacquoulecroquand24/020315/la-cfdt-les-militants-actifs-vallsent
C’est avec beaucoup de tristesse que nous venons d’apprendre le décès des suites d’une longue maladie de Christophe A manutentionnaire sur le site de EDF Tricastin
Nous sommes sûre que, où qu’il soit à présent, il nous regarde et veille sur nous.
Nous nous associons à la douleur.de toute la famille et des proches , avec toute notre estime,
Association MZC
Voilà enfin l’occasion rêver pour aller chercher avec les salariés de la sous-traitance un très haut niveau de sureté et de sécurité nucléaire qui passe par le statut unique pour l’ensemble des salariés EDF/AREVA/CEA
Nous sommes prêts à redistribuer si besoin le magnifique projet CGT de 2014
Areva: des scientifiques et des élus inquiets pour la sûreté nucléaire
La commission locale d’information (CLI) de l’usine Areva de Beaumont-Hague (Manche), qui rassemble des scientifiques, des élus locaux et des syndicats, «s’inquiète» des conséquences sur la sûreté nucléaire des suppressions de postes annoncées, a-t-on appris jeudi auprès de son vice-président.
La CLI a voté jeudi à l’unanimité une motion en ce sens, a constaté un correspondant de l’AFP.
«Ce qui nous inquiète, c’est la sûreté et l’impact sur la population, les personnels et l’environnement», a précisé à l’AFP Jacques Foos, vice-président de la CLI et professeur honoraire au Conservatoire national des arts et métiers.
La CLI, dans sa motion, demande que «soient impérativement préservés les emplois du site qui concourent tous à la sûreté (…) et à la protection des populations»….
Selon la députée PS de Cherbourg Geneviève Gosselin, le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, qui l’a reçue avec d’autres élus jeudi matin, «a dit qu’il allait demander à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de vérifier que toutes les décisions opérationnelles qui seraient prises de restructuration ne mettent pas en péril la sécurité et la sûreté».
«Il a demandé à la direction d’Areva que les suppressions de postes portent plus sur le siège, sur les administrations que sur les sites industriels, pour préserver la sécurité et l’équilibre des territoires», a ajouté la députée, qui a affirmé à l’AFP partager les inquiétudes de la CLI….
http://www.liberation.fr/societe/2015/03/05/areva-des-scientifiques-et-des-elus-inquiets-pour-la-surete-nucleaire_1214822
Merci à Madame Gosselin-Fleury pour l’organisation de cette rencontre
Bon vent à vous au sein du Haut Comité pour la Transparence et l’Information sur la Sécurité du Nucléaire HCTISN 😉
Nous sommes à votre dispositions pour vous donner des pistes d’améliorations des conditions de travail et de vie pour l’ensemble des salariés sous-traitants/précaires de l’industrie nucléaire « EDF / AREVA / CEA «
Areva
Confirmation de 4,9milliards d’euros de perte
Activités:
Recentrage sur cœur des activités nucléaires,
Partenariat avec EDF pour finir les contrats OL3 fla3 et pour l’export,
Renforcement des activités avec la Chine,
Les EPR anglais sont essentiel pour l activité a court terme et crucial pour la perenite de l’EPR,
Réorganisation ingénierie pas d’annonce mais ça se fera,
Dialogue social:
1 partage avec les OS depuis janvier 2015,
2 instance groupe avec accord de méthode en mars avril,
3 procédure au niveau entités juridiques CCE d ici fin novembre pour réduction des effectifs,
Série de réunion au niveau des BG mars avril,
Le Cash flow doit positif en 2018
2,5milliard d euros a récupérer sur le social (baisse des effectifs) et augmentation du capital (entrée de tiers)
A transférer sans modération
Le plan d’Areva pour remonter la pente
Areva annonce un plan d'économies par BFMTV
Transition énergétique: 200 militants CGT et FO rassemblés devant le Sénat
Paris, 3 mars 2015 – Quelque 200 militants CGT et FO du secteur de l’énergie se sont rassemblés mardi devant le Sénat à Paris pour protester contre la loi de transition énergétique qui pour eux signifie la casse du service public de l’énergie, a constaté une journaliste de l’AFP.
« C’est un jour particulier, les sénateurs se réunissent cet après-midi pour voter et nous voulons les avertir que ce projet de loi ne nous convient pas », a assuré à l’AFP Sébastien Menesplier, secrétaire général adjoint de la fédération CGT des mines et de l’énergie.
Le projet de loi doit faire l’objet d’un vote solennel avant d’être examiné en commission mixte paritaire (CMP) pour trouver une version commune entre députés et sénateurs. En cas d’échec, l’Assemblée aura le dernier mot.
Une délégation de responsables des deux fédérations de l’énergie doit être reçue par des sénateurs du groupe Communiste, républicain et citoyen (CRC) et du groupe Europe Ecologie Les Verts.
« Nous allons tenter d’influer sur le vote. Cette loi, c’est la finalisation de la casse du service public de l’énergie », a estimé Laurine Eugénie, secrétaire fédérale FO énergie.
D’autres rassemblements sont prévus « un peu partout en France devant les préfectures », a-t-elle précisé.
Déjà fin janvier plusieurs milliers de gaziers et électriciens avaient manifesté à Paris.
Ils dénonçaient notamment la privatisation des barrages hydroélectriques, la place de la sous-traitance dans le secteur et « les incertitudes qui pèsent sur l’application du statut des électriciens et gaziers aux salariés des entreprises ».
En savoir plus sur http://lentreprise.lexpress.fr/actualites/1/actualites/transition-energetique-200-militants-cgt-et-fo-rassembles-devant-le-senat_1657400.html#wmpyhJTJKB9xMffK.99
AREVA : » On serait plus rassurés si l’Etat reconnaissait sa responsabilité »
AREVA : « On ne fera aucun sacrifice »
Pertes record chez Areva : ni les contribuables, ni les travailleurs ne doivent payer la facture des délires atomiques !
Communiqué du 3 mars 2015
Alors qu’Areva s’apprête à rendre public l’état de ses comptes et à confirmer une perte record de près de 5 milliards d’euros, le Réseau “Sortir du nucléaire“ alerte sur les conséquences à venir de ce gouffre financier. Facture payée par les contribuables et les travailleurs, dégradation prévisible de la sûreté : voilà le résultat de la politique mégalomane d’Areva. Le Réseau “Sortir du nucléaire“ s’oppose à tout soutien à une industrie en bout de course et exige une transition urgente vers les énergies renouvelables…
Une faillite prévisible
Les 4,9 milliards d’euros de perte qu’Areva devrait confirmer n’ont rien d’une surprise, notamment au regard du fiasco d’Uramin, de l’enlisement de longue date du chantier du réacteur EPR d’Olkiluoto et du désintérêt général pour le réacteur EPR.
Ne faudrait-il pas plutôt s’étonner de l’auto-aveuglement du « champion » français du nucléaire ? Alors que le nucléaire poursuit un déclin à l’international déjà amorcé avant la catastrophe de Fukushima et l’arrêt de réacteurs au Japon et en Allemagne [1] , Areva a continué de tabler sur des prévisions délirantes de construction de centrales !
Les contribuables n’ont pas à payer la facture !
Actionnaire à 87% d’Areva, l’État devra contribuer à son sauvetage financier. En pleine période d’austérité, et alors même que les sommes nécessaires à une vraie transition énergétique ne sont pas débloquées par l’État, il est indécent que les contribuables – en grande majorité critiques vis-à-vis de l’énergie nucléaire – paient pour les caprices d’une industrie mortifère. On demandera donc à la collectivité de venir assurer des projets miniers aussi polluants que délirants, un réacteur dangereux et chimérique, une mauvaise gestion des déchets ?
Par ailleurs, Areva étant apparemment en difficultés pour honorer ses provisions pour la gestion de ses déchets [2] et le démantèlement de ses installations, ce sera encore une fois la collectivité qui devra payer pour l’héritage toxique laissé aux générations futures.
Des économies sur le dos des travailleurs et de la sûreté ?
Les travailleurs du nucléaire seront les premières victimes de la mégalomanie d’Areva : d’ores et déjà, il est question de supprimer 500 emplois sur le site de La Hague d’ici à 2020, et autant parmi les sous-traitants de l’usine. On peut légitimement s’interroger sur les conséquences de ces réductions de personnel sur la dégradation de leurs conditions de travail et, in fine, sur la sûreté. Il faut alors craindre que les exigences de réduction des coûts – ceci s’ajoutant au milliard d’économie qu’Areva est censée réaliser sur trois ans – ne conduisent à effectuer à la va-vite certaines opérations de maintenance et à faire passer à la trappe certains contrôles, comme on peut déjà le constater chez EDF !
En l’absence de remise en question du nucléaire, la poursuite des activités d’Areva en rognant sur les emplois et la sûreté préparera donc non seulement la casse sociale, mais aussi les conditions propices d’une catastrophe !
Plutôt que de soutenir une industrie sans avenir, préparons la transition !
Le maintien sous perfusion de la filière nucléaire, notamment par l’appel de Ségolène Royal à des « synergies » entre Areva, EDF et le CEA, ne reviendra qu’à prolonger la coûteuse et dangereuse agonie d’une industrie destinée à péricliter. Pour éviter la catastrophe industrielle et l’accident, la seule solution de bon sens consisterait à décider d’un plan de sortie du nucléaire, anticiper la reconversion des travailleurs et réorienter les financements destinés au nucléaire vers la transition énergétique.
Alors que les énergies renouvelables deviennent plus compétitives que le nucléaire (dont les coûts, eux, ne cessent de croître) et qu’elles représentent déjà presque 5 fois plus d’emplois dans l’Union Européenne [3], le gouvernement, actionnaire majoritaire d’Areva, a l’impératif d’impulser cette reconversion de la filière nucléaire dans son ensemble vers les alternatives énergétiques [4] !
Contact presse : Marc Saint Aroman – 05 61 35 11 06
http://www.sortirdunucleaire.org/Pertes-record-chez-Areva-ni-les-contribuables-ni