Devant la Commission du développement durable mercredi, la présidente d’Areva a imputé à EDF une grande partie de l’échec du contrat d’Abu Dhabi.
Elle plaide pour une meilleure organisation de la filière en France pour la vente à l’étranger.
S’il fallait désigner un coupable dans l’affaire du contrat raté d’Abu Dhabi, ce ne serait pas Areva. Voila en substance le message qu’Anne Lauvergeon, présidente du directoire du géant nucléaire, a livré mercredi devant la Commission du développement durable de l’Assemblée nationale.
Mieux, Anne Lauvergeon désigne l’ancien patron d’EDF, Pierre Gadonneix, comme responsable de la perte du méga-contrat. Alors que les Emiratis voulaient un électricien à la tête du consortium qui regroupait également GDF-Suez, Total, Vinci et Alstom, ce dernier se serait défilé.
«Le président d’EDF a refusé. La première fois, il m’a dit ‘non’ parce que c’était un projet qui n’existerait pas, et la deuxième fois, il m’a dit ‘non’ parce que ce n’était pas un pays stratégique. Nous, on a tout fait pour gagner cette affaire», assure-t-elle.
Après de longues hésitations, EDF a finit par rejoindre le consortium. Trop tard pour Anne Lauvergon qui a regretté «la cacophonie» de l’équipe française.
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