Une partie des employés de la société OMS Synergie, spécialisée dans le nettoyage en zone nucléaire, sont entrés mercredi dans leur huitième jour de grève.

Pour Gilles Reynaud, président de l’association Ma zone contrôlée, qui regroupe des employés d’entreprises sous-traitantes, cette grève rallongera « inévitablement » deux des trois arrêts en cours à la centrale de Gravelines.

Toutefois, selon un porte-parole d’EDF, « à date, le mouvement n’a pas d’impact sur les activités du site ».

La société OMS Synergie a refusé de commenter ces informations.

L’unité 1 de la centrale est à l’arrêt depuis le 22 août avec une reprise attendue le 4 novembre tandis que l’unité 6, arrêtée le 13 juin, doit être reconnectée au réseau électrique le 1er novembre. EDF, qui a également stoppé le réacteur 3 le 12 septembre, prévoit son redémarrage le 21 janvier 2021.

« Pendant toute la période du confinement [contre l’épidémie de coronavirus], ce personnel a été réquisitionné pour le nettoyage », a dit à Montel Gilles Reynaud. « Mais l’employeur refuse de payer leurs heures supplémentaires. »

M. Reynaud dénonce le manque de supervision de la part, selon lui, de certains agents EDF durant la période de période de confinement, de mi-mars à mi-mai.

Le personnel sous-traitant, qui réalise près de 80% des opérations de maintenance des réacteurs d’EDF, ne bénéficie pas du statut protecteur des industries électriques et gazières (IEG), comme les agents EDF, souligne M. Reynaud.