La sûreté nucléaire en France en 2009: «Assez satisfaisante.»
Tel est le jugement global de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), dont le rapport annuel a été présenté mercredi à l’Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques et à la presse.
Sans surprise, ce jugement revêt forcément une acuité particulière, au moment où François Roussely, l’ancien président d’EDF, s’apprête à rendre son propre rapport consacré à l’optimisation de la filière nucléaire française dans le cadre de son développement international.
L’ASN entend bien témoigner de son indépendance vis-à-vis de l’opérateur historique, laquelle a été renforcée par la loi de 2006.
André-Claude Lacoste, le président de l’ASN, «gendarme du nucléaire» depuis dix-sept ans, manifeste une liberté de parole qui s’épanouit au fil du temps. Son mandat, qui court jusqu’en 2012, est irrévocable.
Même si l’exportation ne relève pas de sa compétence, André-Claude Lacoste n’hésiterait pas à donner son avis défavorable dans le cas où «l’équipe de France du nucléaire» aurait l’idée de vendre à l’étranger un réacteur moins-disant que l’EPR sur le plan de la sûreté, comme les N4 de la génération précédente, par exemple.
Une option que n’écartent pas certains industriels français.
Tout en affirmant ne pas faire de classement des 19 centrales d’EDF, l’Autorité de sûreté pointe dans son rapport quatre mauvais élèves: Saint-Alban, Chinon, Belleville-sur-Loire et Flamanville.
Sur ce dernier site – qui abrite le chantier de l’EPR -, les réacteurs en service de la génération précédente ont connu «des aléas d’exploitation ou de maintenance» (…) «nombreux», mentionne le rapport de l’ASN.
Fermeté sur le redémarrage des centrales…
suite article : http://www.lefigaro.fr/societes/2010/04/08/04015-20100408ARTFIG00388-le-gendarme-du-nucleaire-met-en-garde-edf-.php