Il survole la centrale de Penly.

    JUSTICE.Un aviateur amateur parisien risque une amende pour avoir survolé la centrale de Penly.

    Patrick, 53 ans vivant en région parisienne et membre de l’aéroclub Paris Nord reconnaît avoir eu la peur de sa vie quand le 4 mai 2008, un Mirage 2 000 de l’armée de l’air française s’est approché de son avion de tourisme datant des années soixante qui volait tranquillement en direction de l’aérodrome de Persan (Val-d’Oise) après avoir décollé de l’aérodrome de Saint-Aubin-Sur-Scie.

    Un avion vieux de 50 ans
    Ce jour-là, le pilote a mal calculé la trajectoire de son avion et a survolé la zone interdite tracée au-dessus de la centrale nucléaire de Penly pendant trois minutes.
    Mardi, il comparaissait devant le tribunal correctionnel de Dieppe pour « survol par le pilote d’un aéronef, par maladresse ou négligence, d’une zone interdite ».
    Le président, Olivier Michelet, semblait très intéressé par cet « incident de vol » de quelques minutes, d’autant que le permis de voler du prévenu n’a pas été suspendu après que la commission d’enquête ait entendu ses explications techniques.

    « C’est un vieil appareil qui date de la guerre d’Algérie. Je devais naviguer à vue car l’avion n’avait pas les équipements nécessaires ni de GPS. J’avais été prévenu par la tour de contrôle de faire attention à cette zone sensible seulement mes repères n’étaient que visuels » explique l’aviateur.
    Si la météo était bonne, le pilote avoue avoir été perturbé par différentes circonstances indépendantes de sa volonté. « Tout d’abord, c’est un avion très léger et sa trajectoire a pu se déporter malgré toutes mes précautions. D’autre part, un avion venant du Touquet arrivait en face et je le cherchais visuellement. Quatre ULM volaient également à côté que je devais surveiller. »

    Une zone interdite décalée
    En plus, le rayon de la zone interdite est de cinq kilomètres, mais sur les cartes le point central de la centrale nucléaire est décalé de deux kilomètres par rapport au bord de la mer. « Ce survol est vraiment fortuit. Je suis prêt à payer l’amende, » déclare le prévenu qui avoue aussi sa grande surprise de voir l’avion de chasse venir sur lui trente-cinq minutes après ce survol interdit.
    Le président n’a pas manqué d’humour en affirmant que le pilote avait la chance de ne pas être dans un pays plus « paranoïaque où son avion aurait été purement et simplement abattu. »
    Il a également pris bonne note du procès-verbal mal rédigé avec quelques vices de forme comme la mauvaise immatriculation de l’avion et un souci dans la date des faits.
    L’avocate du barreau parisien chargée de la défense a tout simplement demandé la nullité de ce procès en raison justement de ces vices de procédure.
    La substitut du procureur, Corrine Gérard, a demandé une amende de 500 €. Le délibéré du jugement sera rendu le 7 juillet.
    L. P

    http://www.paris-normandie.fr/index.php/cms/13/article/177511/Il_survole_la_centrale_de_Penly

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