Et si la marée noire avait été un accident nucléaire…

    En matière de catastrophes, il faut toujours penser l’impensable.

    En avril dernier, une explosion à fait vingt-neuf morts dans une mine de charbon de Virginie-Occidentale appartenant à Massey Energy.

    Dans le golfe du Mexique, la fuite de Deepwater Horizon est allée contaminer les côtes, maculant la Louisiane de sa noirâtre souillure.

    Ces deux évènements retentissants viennent souligner une même réalité: les énergies fossiles sont de plus en plus difficiles à atteindre, et leur extraction expose à des risques croissants.

     Voilà bien longtemps que l’option nucléaire n’était pas apparue aussi attrayante qu’aujourd’hui aux Etats-Unis.
    Au début de l’année, le gouvernement américain a décidé de financer la construction de deux nouveaux réacteurs dans la centrale de Vogtle, en Géorgie.

    Ce seront les premiers réacteurs à entrer en fonctionnement depuis 1996; beaucoup d’autres pourraient suivre.

    Anticiper le désastre

     

    Mais avec Deepwater Horizon, l’«évènement grave ayant peu de chance de se produire» est à nos portes. Depuis l’accident de la centrale de Three Mile Island (le cœur d’un réacteur avait en partie fondu), une bonne partie des Américains voient le nucléaire d’un mauvais œil. Mais c’était une non-catastrophe.

    Les systèmes et les protocoles de sécurité ont fonctionné. La fonte du réacteur a été enrayée.
    Les systèmes de sécurité du puits de Deepwater Horizon n’ont, eux, pas fonctionné.

    La forte pression a eu raison du puits –mais elle a également eu raison du bloc obturateur, qui était justement censé l’enrayer.

    C’est tout le problème des systèmes de sécurité de dernier ressort: ils doivent pouvoir faire face aux évènements les plus insoupçonnables, résister aux conditions les plus épouvantables.
    Autrement dit, ils doivent anticiper les conditions pouvant nous mener au désastre.

    Le principe de responsabilité délictuelle –fermement ancré dans le système judiciaire américain– a pour vertu de pousser les sociétés à prendre au sérieux les scénarios catastrophes: leurs intérêts économiques sont en jeu.

    Mais la tendance à sous-estimer les effets de tels évènements fausse, là encore, notre perception des choses. Les accidents sont non seulement plus fréquents que les gens ne le pensent, mais ils sont également plus graves et plus coûteux que les comptables ne l’estiment –BP vient de l’apprendre à ses propres dépens.

    extraits/suite article : http://www.slate.fr/story/24029/et-si-deepwater-horizon-avait-ete-une-centrale-nucleaire

    et vous , vous en pensez quoi ?

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