Les Chefs d’Autorités de sûreté des pays européens dotés de centrales nucléaires se sont réunis à Helsinki les 22 et 23 
mars 2011.
Au cours de ce meeting, WENRA a débattu des tragiques évènements survenus au Japon, et en particulier du rôle que peuvent jouer les Autorités de sûreté dans la compréhension des évènements.
WENRA souhaite exprimer sa plus vive compassion au peuple japonais, confronté à une très grave situation, et son admiration pour le dévouement du personnel intervenant sur le site. WENRA souligne qu’elle est prête à offrir son concours pour aider à la résolution du problème comme pour dégager des leçons de cet accident.
A ce jour, les évènements sont toujours en cours, et d’importants efforts sont toujours nécessaires pour parvenir à un contrôle total de la centrale. En outre, une constante vigilance devra s’appliquer dans les semaines, voire les mois à venir, et la gestion des conséquences de cet évènement pourrait prendre des décennies.
WENRA estime qu’en dépit des hauts niveaux de sûreté des centrales nucléaires européennes, il est essentiel de tirer les leçons immédiates de l’accident de Fukushima et de viser les plus hauts niveaux de sûreté, en cohérence avec le principe fondamental de la sûreté nucléaire : l’amélioration continue.
A cette fin, en complément des initiatives nationales déjà lancées, et en réponse aux débats qui ont eu lieu au Conseil des Ministres européen de l’Energie le 21 mars 2011, WENRA a constitué une « task force » chargée de fournir dans les meilleurs délais une définition technique indépendante de ce que serait un « stress test », et d’indiquer comment il pourrait s’appliquer aux installations nucléaires européennes.
Ce travail prendra en considération les travaux que WENRA a déjà accompli sur les réacteurs existants (niveaux de sûreté de référence) et sur les nouveaux réacteurs (objectifs de sûreté pour les nouveaux réacteurs). Une première proposition a déjà été établie.L’objectif du travail lancé est d’évaluer quelles améliorations en matière de sûreté nucléaire pourraient être apportées à la suite de l’accident de Fukushima, dans les limites des connaissances actuelles.
Les résultats de ce travail seront communiqués au Groupe Européen des Autorités de Sûreté Nucléaire (ENSREG), qui pourra s’en inspirer pour répondre aux demandes qui lui sont faites par le Conseil des Ministres de l’Union européenne et la Commission européenne.
En outre, les membres de WENRA proposeront à l’AIEA de mettre à sa disposition des experts de la sûreté nucléaire pour l’assister dans la situation présente, comme dans la perspective d’éventuels autres évènements dans le futur.
Cette assistance aura pour but de mieux comprendre les circonstances de l’accident et les leçons à en tirer, et de
fournir en temps réel une information autorisée aux Autorités de sûreté.
(traduction en français par l’ASN)