C’est l’heure de choisir !

    Nous avons lu sur le site http://www.mediapart.fr cette article très intéressant sur les non-dits de la situation économique d’AREVA …

    L’addition hors de prix des errements des nucléocrates

    Le groupe nucléaire a annoncé 4,8 milliards d’euros de pertes en 2014. Un plan de restructuration, assorti de milliers de suppression d’emplois, est prévu pour sortir Areva de la faillite. Ce bilan est la chronique d’un naufrage annoncé de longue date. Osera-t-on pour une fois demander des comptes aux vrais responsables de ce désastre ? 

    Cet article vous est offert.

    D’une certaine façon, Areva est mort. Treize ans après sa création, le groupe nucléaire vient de se fracasser sur les écueils de ses erreurs et de ses pertes. Même s’il survit, même s’il conserve son nom et une partie de ses activités, le groupe ne sera jamais plus comme avant. L’annonce de 4,8 milliards d’euros de pertes, annoncées mercredi 4 mars – qui viennent s’ajouter aux 500 millions d’euros perdus en 2013, aux 2,4 milliards d’euros perdus en 2011 –, tire un trait définitif sur ses ambitions de devenir l’acteur incontournable du nucléaire dans le monde.

    En dépit d’éditoriaux consternés, ce désastre industriel et financier n’est une surprise que pour ceux qui ne voulaient pas voir….L’histoire d’Areva tient de la chronique d’une catastrophe annoncée…

    Ce n’est pas la catastrophe de Fukushima, suivie par un nouveau grand hiver nucléaire qui est à l’origine des déboires d’Areva. Ce retournement de cycle n’a fait que mettre en exergue des problèmes internes antérieurs.

    Depuis 2007, Areva ne dégageait plus de cash-flow opérationnel positif. En d’autres termes, le groupe, détenu à 87 % par le CEA et l’État, ne cessait de consommer de l’argent pour poursuivre son activité. Dès 2009, tous les signaux de graves dérapages tant industriels que financiers et stratégiques s’accumulaient. Mais de l’Élysée à Bercy en passant par le conseil de surveillance ou les commissaires aux comptes, tous, jouant de leur complicité de corps – des finances ou des mines –, de l’entregent politique, ont préféré fermer les yeux.

    Dès cette période, les personnes connaissant le dossier ne se faisaient plus d’illusion : l’EPR, le nouveau réacteur nucléaire censé être au cœur de la stratégie d’Areva, était en train de tourner au fiasco (voir notre article EPR : enquête sur un fiasco industriel). Il n’y avait pas seulement le chantier finlandais dOlkiluoto, qui avait pour alibi d’être un prototype, qui posait problème. Mais Areva rencontrait aussi des difficultés sur le chantier de Flamanville et dans une moindre mesure en Chine.

    Tous ces problèmes, longtemps cachés sous le tapis, finissent par ressortir aujourd’hui dans les comptes. Le groupe a comptabilisé pour 1,4 milliard d’euros de dépréciations sur ses actifs nucléaires et plus d’un milliard de pertes pour la terminaison de ces trois chantiers EPR. Le chantier finlandais, à lui seul, coûte 720 millions d’euros de pertes supplémentaires en 2014. L’addition finlandaise s’élève déjà à plus de 8 milliards d’euros, alors que le projet avait été vendu à 3,5 milliards. Et ce n’est pas fini. L’EPR ne devrait être livré qu’en 2018. « Chaque année de retard coûte 400 millions d’euros à Areva », explique un ancien salarié du groupe.

    Sans atteindre de telles proportions, le chantier de Flamanville prend lui aussi des allures inquiétantes. De report en report, l’EPR, qui devait démarrer en 2012, ne devrait désormais entrer en service qu’en 2017. Le coût du chantier dépasse les 8,5 milliards d’euros, trois fois plus que celui qui était prévu à l’origine. Le prix du mégawattheure (MWh), estimé au départ autour de 46 euros, dépasse désormais les 116 euros. « L’EPR, tel qu’il est conçu actuellement, ne sera jamais rentable », confie un connaisseur du dossier.

    La volonté de cultiver une indépendance ombrageuse, soigneusement mise en scène par l’ancienne présidente du groupe, Anne Lauvergeon, à coups de communication tapageuse, de bagarres et de complots médiatisés, l’implication d’un management qui avait tout couvert, le silence politique entretenu autour « d’une des vitrines technologiques françaises », ont empêché pendant longtemps de prendre la mesure des difficultés. Ce n’est qu’à partir de 2013, une fois que les relations entre Areva et son principal client EDF ont trouvé à s’apaiser, que les deux groupes ont commencé à retravailler ensemble et reprendre le dossier EPR depuis le début. Combien de millions voire de milliards perdus pour la défense de prés carrés, ou le ménagement des égos ?

    Pendant ce temps, Areva s’est épuisé financièrement à donner le change. Tous les expédients ont été utilisés pour masquer la situation réelle. À partir de 2008, le groupe a dû céder quelque 7 milliards d’actifs pour tenter de se renflouer. En vain. En 2013, il a liquidé une partie de ses stocks stratégiques, vendant 42 % de plus d’uranium qu’en 2012, afin d’afficher un résultat à peu près présentable. Le tour de passe-passe n’a pu être réitéré en 2014. À la suite de nouvelles dépréciations d’actifs de ces sites miniers, notamment ceux liés au scandale d’Uramin, le résultat opérationnel du pôle minier affiche un déficit opérationnel de 73 millions d’euros contre un bénéfice de 499 millions en 2013. C’était la seule activité profitable du groupe jusqu’alors.

    Car c’est l’autre catastrophe d’Areva. Non seulement son projet phare a tourné au désastre, mais toutes ses autres activités, celles qui étaient censées justifier la constitution d’un groupe intégré de l’amont (les mines) vers l’aval (le retraitement des déchets nucléaires), et donner une assise financière au groupe et le protéger en cas de retournement de cycle, rencontrent des difficultés. Pour certaines, comme le retraitement des déchets, la mauvaise passe n’est peut-être que conjoncturelle. Pour d’autres, la situation semble beaucoup plus compliquée.

    Pas de solution rapide pour le redressement

    Le cas le plus critique semble être celui des énergies renouvelables du groupe. Là encore, l’examen des chiffres donnait l’alerte depuis plusieurs années. Au milieu des années 2000, Anne Lauvergeon avait décidé de repeindre Areva en vert et de le présenter comme le groupe spécialisé dans les énergies sans CO2. Le groupe avait alors dépensé des centaines de millions pour acquérir des sociétés spécialisées dans les énergies renouvelables, notamment dans l’éolien en mer et le solaire.

    La tentative de diversification est un échec. L’activité, qui réalise un chiffre d’affaires médiocre (à peine 50 millions d’euros par an), accumule perte sur perte. L’an dernier, le déficit s’est élevé à 1,5 milliard d’euros. Plus de 770 millions de dépréciations et provisions sont passés dans les comptes 2014 pour les énergies renouvelables. La nouvelle direction, emmenée par Philippe Knoche, paraît tirer un trait sur l’expérience. Elle a classé toute l’activité dans les actifs à céder. « Areva peut peut-être conserver une partie de son activité dans le solaire. Le groupe a développé avec le Leti (un des centres de recherches du CEA) des technologies tout à fait intéressantes mais qui ne sont pas encore industrialisées. En revanche, il n’y a aucun espoir dans l’éolien marin. Tous les groupes s’y sont cassé les dents. Iberdrola (électricien espagnol), qui avait beaucoup misé sur ce développement, est en train de se retirer. On s’aperçoit que l’éolien marin est très difficile à mettre en œuvre, coûte très cher à exploiter et à entretenir. Le vrai coût du mégawattheure tourne autour de 200 euros », affirme un expert.

    Ce retrait des énergies renouvelables, acté dans les comptes mais pas encore dans le discours officiel, peut mettre un terme à une source de pertes mais ne suffira pas pour redresser le groupe. Areva affiche aujourd’hui des fonds propres négatifs de 262 millions d’euros et un endettement de 5,8 milliards d’euros. Alors que toutes les activités sont déficitaires, que peut faire la direction du groupe ?

    Philippe Knoche, qui a pris la présidence du groupe au moment du décès de Luc Oursel en octobre, après avoir été notamment responsable du chantier finlandais et directeur de la stratégie, a annoncé une révision complète de la stratégie du groupe. Premier objectif : un plan d’économie d’un milliard d’euros, qui doit permettre au groupe de retrouver un cash-flow positif en 2017. Pour les observateurs, cela va nécessiter des remises en cause drastiques. « Quelles que soient les options choisies, il n’y a pas de solution rapide aux difficultés de l’entreprise », pointe un bon connaisseur du dossier.

    La première mission de la direction consiste d’abord à concentrer tous ses efforts sur l’EPR et son savoir-faire nucléaire, à essayer de sauver ce qui peut l’être. Alors qu’Areva affichait dans le passé une volonté farouche de se tenir à distance de son grand client EDF, le groupe semble maintenant tout attendre de lui : qu’il aide à redessiner un réacteur plus économe, qu’il lui achète des EPR, voire qu’il le prenne sous son aile. L’État semble assez tenté par cette dernière solution, qui lui éviterait de mettre la main à la poche pour recapitaliser le groupe. « Il faut une convergence entre Areva et EDF (…). Ce peut être une plus grande coopération industrielle, ou aller jusqu’à un rapprochement, y compris capitalistique », explique le ministre de l’économie, Emmanuel Macron dans un entretien au Figaro.

    Depuis fin 2013, les ingénieurs d’Areva et d’EDF ont recommencé à travailler ensemble. Ils sont en train de reprendre toute la conception de l’EPR, pour essayer de le produire 20 à 25 % moins cher. D’autres équipes regardent s’il est possible de repartir de la dernière génération des réacteurs exploités par EDF pour améliorer et élaborer une nouvelle génération beaucoup moins chère et moins complexe que l’EPR. « Autant il y a une logique de rapprocher les équipes d’ingénierie des deux groupes, autant transformer Areva en une filiale d’EDF serait une erreur. Le modèle intégré de Tepco (électricien japonais – ndlr) ne fonctionne pas avec EDF. Je comprends que cela arrangerait l’État. Mais cette solution comporterait plus d’inconvénients que d’avantages », assure un connaisseur du dossier.

    Un discours qui est repris au sein d’EDF. L’électricien public n’a aucune envie de devenir le comptable de l’avenir d’Areva.  « L’intérêt d’EDF n’est pas de prendre le contrôle d’Areva. D’abord, EDF n’a pas des moyens illimités. De plus, sa stratégie est plutôt de se développer dans les énergies renouvelables et de prolonger la vie des réacteurs existants. Ce qui est une solution beaucoup plus rentable et économe que d’acheter des EPR », souligne un responsable du groupe public.

    Le seul autre domaine où les deux groupes se voient bien travailler sans problème, c’est dans la coopération internationale. L’échec du contrat nucléaire à Abou Dhabi en 2009, sur lequel EDF et Areva s’étaient présentés en ordre dispersé, a laissé un souvenir cuisant. Les deux groupes ont admis qu’ils ne pouvaient se payer le luxe de se livrer des guerres franco-françaises à l’étranger. Ils semblent même prêts à enrôler des tiers dans ces grands projets internationaux, les deux groupes estimant qu’il leur faut des alliés pour porter le savoir-faire nucléaire français à l’étranger face à la concurrence des Chinois, des Russes, des Coréens et des Américains. Une alliance avec la Chine, avec laquelle la France travaille depuis 1980, est vivement souhaitée.

    La nomination de Philippe Varin, à la fois administrateur d’EDF et président du conseil d’Areva, est censée illustrer cette nouvelle voie. La mission de l’ancien président de PSA n’est pas seulement de faire la liaison entre les anciens frères ennemis du nucléaire français, mais aussi d’ouvrir les portes de la Chine. Le pouvoir politique et la haute administration lui attribuent de grandes connaissances en ce domaine : alors qu’il dirigeait le constructeur automobile, c’est lui qui a négocié le rapprochement entre PSA et le constructeur Dongfeng. En haut lieu, on aimerait bien le voir réitérer une opération un peu semblable avec Areva.

    La direction du groupe, dans ses premières déclarations sur ses révisions stratégiques, insiste sur ce développement stratégique avec la Chine. « Les Chinois étaient venus proposer cette coopération en 2010. Ils l’ont reproposée en 2012. Mais ni Sarkozy ni Hollande n’ont donné suite. Nous avons perdu quatre ans. Mais maintenant sont-ils toujours partants ? » se demande un observateur. « Le bon partenaire, ce serait la Russie », poursuit-il. « Rosatom (groupe public nucléaire russe – ndlr) remporte de nombreux contrats à l’étranger avec des technologies moins sophistiquées que les nôtres. Mais il a des problèmes d’industrialisation, d’exploitation. EDF et Areva pourraient lui apporter leurs compétences. Mais est-on prêt politiquement à franchir le pas ? » Poser la question est aujourd’hui y répondre.

    Impunité

    En parallèle, de profondes réorganisations internes s’annoncent. Si le secteur aval du groupe (retraitement des déchets) semble intouchable, compte tenu de ses implications stratégiques de sécurité, tout le reste paraît négociable. La filialisation de son secteur minier notamment revient en force. L’idée avait été évoquée dès 2009, alors qu’Areva connaissait sa première crise de financement. Elle avait été repoussée avec la dernière des énergies par Anne Lauvergeon. Totalement asphyxié financièrement, le groupe n’a plus les moyens de s’y opposer aujourd’hui. Même si cette solution aisée peut participer à renflouer le groupe, elle est lourde de conséquences. Non seulement Areva perdrait partiellement une de ses seules sources assurées de profit, mais elle signifierait que le grand projet d’intégration, qui a porté à la création du groupe en 2001, est mort : l’ex-Cogema reprendrait son indépendance.

    Certaines implantations industrielles, certaines fabrications risquent aussi d’être menacées. Mais pour l’instant, tout est flou. Le gouvernement lui-même dit attendre le plan de réorganisation du groupe. « Il faudra voir ce qu’il adviendra au niveau politique », relève un proche du pouvoir. Car de nombreux élus sont concernés. Areva a des installations de fabrication de turbines dans le fief de Jean-Marc Ayrault, des sites pour les éoliennes en Bretagne, si chère à  Jean-Yves Le Drian, des usines de chaudronnerie en Saône-et-Loire, le département d’Arnaud Montebourg, toute une partie de son activité de retraitement à La Hague, bastion de Bernard Cazeneuve, etc. Tout cela augure de nombreuses interventions, d’arbitrages politiques au plus haut niveau.

    Les salariés d’Areva, eux, sont sans illusion. Ils savent déjà qu’ils vont payer au prix fort les erreurs passées. Des chiffres circulent : 2 000, 3 000 voire 4 000 emplois pourraient être supprimés dans le groupe. Pour l’instant, ils sont sans fondement : tout dépendra de la façon dont la réorganisation est mise en œuvre, si des activités sont complètement cédées ou non, si des sites sont fermés ou si la direction préfère des réductions un peu partout.

    Cette dernière a promis aux salariés et au gouvernement de mener un dialogue social exemplaire. Certains caressent l’espoir qu’Areva mette en œuvre un plan de départs volontaires, comparable à celui d’Air France. Une solution coûteuse mais qui a le mérite de ne pas créer trop de remous sociaux.

    Car tous redoutent la réaction des syndicats du groupe. « C’est une des raisons pour lesquelles Emmanuel Macron n’a pas annoncé le montant de la recapitalisation que pourrait apporter l’État à Areva. D’abord, il est encore trop tôt pour évaluer les besoins réels du groupe, car tout dépend de son plan de restructuration. Mais cela lui permet aussi de faire pression sur les syndicats et les inciter à faire des compromis », explique un proche du pouvoir.

    Du côté des syndicats, l’heure est aux demandes d’explications, tout en faisant les comptes. Tous refusent que les salariés soient les seuls sacrifiés des errements passés. « Aucun salarié des établissements Areva n’est responsable de la débâcle ou de la dette du groupe », tonne la CGT du groupe dans un tract distribué le 4 mars. Avant de pointer les responsabilités : « Cette situation est aussi due à l’absence totale de vision à long terme et au désengagement de l’État depuis une quinzaine d’années. L’État a laissé aux marchés et aux égos démesurés de nos dirigeants, qu’ils soient d’EDF, d’Areva ou du CEA, faire la pluie et le beau temps sur la filière électronucléaire », accuse le syndicat.

    Même si tout est mis en œuvre au plus haut niveau pour éviter le sujet, l’État et la haute administration ne peuvent éluder leurs responsabilités. L’aventure d’Areva a coûté plus de huit milliards d’euros, soit les deux tiers du déficit du régime de retraite. Alors que ce déficit-là est jugé insupportable, que l’allongement du départ en  retraite est à nouveau évoqué, dans le cas d’Areva, seuls les salariés devraient en payer le prix, avec les contribuables priés de renflouer le groupe nucléaire sans demander des comptes.

    Car le naufrage d’Areva n’est pas seulement lié à un échec industriel. Il est aussi le fruit de graves dysfonctionnements, d’une chaîne de responsabilités que personne ne veut aujourd’hui assumer. La tentation est grande de faire porter tous les torts à Anne Lauvergeon, adepte d’un pouvoir quasi monarchique. Sa responsabilité est immense. Mais elle n’est pas la seule.  Il  existe des règles et des procédures qui permettent normalement d’éviter les dérives d’un management, sans parler des multiples avertissements lancés jusqu’au sommet de l’État à partir de 2008.

    L’étonnant silence de certains, qui avaient les moyens d’arrêter ce désastre, pose question. Pourquoi Jean-Cyril Spinetta, président du conseil de surveillance de 2007 à 2012, époque où tout s’est noué, a-t-il tout avalisé ? Qu’ont fait les administrateurs du CEA, principal actionnaire d’Areva, pendant tout ce temps ? Comment expliquer que Bruno Bézard, aujourd’hui directeur du trésor, n’ait rien vu ni anticipé alors qu’il a été administrateur du groupe, siégeant au comité stratégique et des comptes, de 2001 à 2010 ? À quoi a servi le rapport d’expertise de René Ricol, si ce n’est donner un blanc-seing à la direction et au conseil, alors que toutes les dérives étaient déjà en cours ? Pourquoi la Cour des comptes s’est-elle réveillée si tard, et n’a commencé à expertiser les comptes d’Areva qu’en 2013 ? On pourrait ajouter à cette longue chaîne de responsabilités le silence des commissaires aux comptes ou l’aveuglement de l’autorité des marchés financiers.

    « Ce serait une première en France si on osait mettre en cause la responsabilité des dirigeants et de la haute fonction publique », remarque un observateur. Oui, ce serait une première. Mais huit milliards d’euros de pertes justifient, en ces temps d’austérité, de demander quelques explications. À moins d’estimer que certains doivent bénéficier d’une impunité de principe, quels que soient les dérives et les gaspillages industriels et financiers, quelles qu’aient été leurs actions. 🙁

    http://www.mediapart.fr/article/offert/d9a2d94f0b279522fff4b2d7dea8113b

    edf-1Voilà , nous y sommes…

    Qui va payer l’ardoise ? Le contribuable ? Le/la salarié(e) statutaire du groupe ? Le/la salarié(e) de l’une des filiales du groupe ? Le/la salarié de l’une des nombreuses autres entreprises sous-traitantes …nous avons notre petite idée et faisons confiance à Mr VARIN (REX PSA ) pour tranquilliser les actionnaires et le gouvernement.

    Nous y voilà donc cher(e) (pauvre) collègue , l’aveuglement des divers gouvernements (droite/gauche) , des ministres concernés et divers dirigeants nous conduit à cette triste et très très fâcheuse situation .

    On va continuer à faire du nucléaire, mais avec qui et dans quelles conditions ?

    Allons nous devoir accepter/cautionner du nucléaire Low-cost favorisant le dumping social, la compétitivité/rentabilité économique pour le bonheur seul des actionnaires…probablement 🙁

    A moins que  :

    Les Organisations Syndicales TOUTES LES ORGANISATIONS SYNDICALES ,sensé défendre l’intérêt des salariés, agissent (portes enfin leur couilles) une bonne fois pour toute .

    Les salariés de la sous-traitance que nous représentons « très majoritairement non-syndiqués » exercent des métiers spécifiques et ne souhaitent pas voir bradés aux moins disant social nos métiers, afin de (sauver) une industrie nucléaire qui a la fâcheuse tendance de mépriser depuis trop longtemps, toutes ces petites mains sans qui rien n’est réalisable aujourd’hui sur l’ensemble du parc.

    Un statut unique , une convention collective spécifique , un socle commun de droit appelez le comme vous voulez mais agissez rapidement.Vous donnerez ainsi nous en sommes convaincu, envie aux salariés d’agir collectivement pour ne plus subir individuellement.

    Les salariés de la sous-traitance ne seront pas manipulé pour le seul et unique intérêt des salariés des divers donneurs d’ordres.

    Vous avez l’occasion de rassembler, ne vous loupez pas 🙂

    https://www.ma-zone-controlee.com/wp-content/uploads/2012/11/separateur2.jpg(Ici nous respectons la loi sur les droits d’auteur et le travail de la presse et des journalistes professionnels)

    Nos amitiés aux uns, notre respect aux autres, bises à toutes et tous.

    Et vous…qu’en pensez vous ?

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      16 comments for “C’est l’heure de choisir !

      1. Marie
        9 mars 2015 at 23h32

        Fausse alerte au colis suspect à la centrale nucléaire de Gravelines

        Ce lundi vers 12 h 45, ce que le personnel d’ErDF croyait être un colis suspect a été trouvé sur le parking de la centrale, hors zone nucléaire. Appliquant une procédure de précaution, le personnel a avisé le peloton spécialisé de protection de la gendarmerie qui, après avoir délimité un périmètre de sécurité, a enclenché de gros moyens : appel aux services de déminage, police nationale pour empêcher les accès aux abords de la centrale, sapeurs-pompiers…

        Au final, le colis suspect n’était qu’une boîte à outils qu’un intervenant avait oublié de ranger dans son coffre de voiture. Le dispositif a été levé vers 14 h 30.

        http://www.lavoixdunord.fr/region/fausse-alerte-au-colis-suspect-a-la-centrale-nucleaire-de-ia17b47595n2701609

      2. Camélito
        9 mars 2015 at 21h12

        La sûreté future de l’EPR est-elle compatible avec les pratiques de Bouygues sur le chantier ?

        Elle est belle la politique du socialement responsable lorsqu’on traite des prestataires comme les esclaves modernes. Que fait la police du nucléaire depuis le temps que nous tirons les sonnettes d’alarme?

        On vote des lois pour protéger les animaux, et tant mieux! Mais nous, qui sommes nous devenus dans ce monde où les sous-traitants sont traités comme des êtres sans âme et sans aucune considération?

        On croyait que l’EPR était un chantier où l’État était majoritaire! Combien de temps va-t-il encore fermer les yeux sur les pratiques de ce nucléaire low-cost?

        Nucléaire. A Flamanville, des chantiers jusqu’en 2021

        Flamanville. Les trois directeurs de la centrale nucléaire ont évoqué, mardi, la poursuite du programme de grand carénage. Celui-ci consiste à prolonger la durée de fonctionnement des centrales.

        http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/nucleaire-flamanville-chantiers-jusquen-2021-29-01-2015-189393?55_source=Ouest-France&55_action=sousdomaine_ofentreprises&55_emplacement=coldroite_rss

        « Traités comme des marchandises », ils sont les fantômes de Flamanville

        Le 10 mars, Bouygues comparaît pour avoir fait travailler 460 ouvriers polonais et roumains dans des conditions suspectes sur le chantier de l’EPR. Une pratique répandue dans le bâtiment.

        http://tempsreel.nouvelobs.com/justice/20150306.OBS4021/traites-comme-des-marchandises-ils-sont-les-fantomes-de-flamanville.html

        Réacteur EPR de Flamanville : Bouygues en correctionnelle mardi pour des ouvriers non déclarés

        CHERBOURG (MANCHE). Le géant du BTP Bouygues TP, la société d’interim international Atlanco et l’entreprise roumaine Elco comparaissent en correctionnelle à partir de mardi à Cherbourg dans un dossier relatif à la non déclaration de 460 ouvriers sur le vaste chantier du réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville (Manche).

        Les ouvriers « auraient dû être déclarés en France. Ils ne l’étaient pas », avait résumé le procureur de la République de Cherbourg, Eric Bouillard, en juillet lors de l’annonce des poursuites.

        http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/2688975/reacteur-epr-de-flamanville–bouygues-en-correctionnelle-mardi-pour-des-ouvriers-

        Bouygues en correctionnelle pour « recours aux services d’une entreprise pratiquant le travail dissimulé »

        Les peines maximum encourues sont des amendes de 225.000 euros mais l’Etat français pourrait réclamer plusieurs millions d’euros de cotisations sociales impayées, voire d’autres impôts.
        La comparution en correctionnelle en France d’Atlanco, qui se présente comme un « fournisseur de main d’œuvre » venue d’une dizaine de pays européens, est a priori une première, selon le parquet.

        http://www.lemoniteur.fr/124-social/article/actualite/24849610-bouygues-en-correctionnelle-pour-recours-aux-services-d-une-entreprise-pratiquant-le-travail-dissimu

      3. MZC Facebook
        9 mars 2015 at 16h12

      4. webmaster MZC
        9 mars 2015 at 16h00

        BFMTV a pu suivre Greenpeace ce lundi matin lors d’une opération anti-nucléaire. L’association a déployé une grande banderole devant l’Assemblée nationale sur laquelle était inscrite: « j’engagerai la réduction de la part du nucléaire à 50% à l’horizon 2025 ». Les militants voulaient rappeler à François Hollande sa promesse de campagne sur le nucléaire, alors que des sénateurs et des députés se réunissent mardi 10 mars pour se mettre d’accord sur la transition énergétique. L’opération s’est effectuée en toute discrétion et sans débordements. La banderole a été enlevée dans le calme une heure plus tard par les forces de police.

      5. le Furet
        9 mars 2015 at 7h58

        Dimanche 08 mars 2015 à 10h56

        35 pompiers envoyés à la centrale de Cruas pour un incident

        35 pompiers ont été appelés tôt dimanche matin pour un dégagement de fumée signalé sur un ventilateur à la centrale nucléaire de Cruas-Meysse en Ardèche. Finalement ils n’ont pas eu à entrer sur le site. Les équipes d’EDF ont géré la situation.

        L’alerte à été lancée vers 6 heures dimanche matin. Un dégagement de fumée a été signalé sur un ventilateur dans un bâtiment qui jouxte le réacteur numéro 4, actuellement à l’arrêt.

        Immédiatement, les équipes d’EDF ont appliqué la procédure en appelant les pompiers exterieurs à la centrale mais des agents sont intervenus pour stopper le ventilateur. Cette opération a permis d’arrêter le dégagement de fumée.

        Les 35 pompiers venus du Teil, de Privas, du Pouzin, de la Voulte-sur-Rhône et de Montélimar n’ont finalement pas eu à intervenir. Ils n’ont même pas passé les portes de la centrale.

        Selon EDF, le dégagement de fumée serait dû à l’échauffement d’un ventilateur. Selon l’opérateur, cet incident n’a eu aucun impact pour l’environnement et la sûreté des installations.

        http://www.francebleu.fr/infos/35-pompiers-envoyes-la-centrale-de-cruas-pour-un-incident-2200365

        .

      6. Redaction MZC
        8 mars 2015 at 23h31

        Pour nous en sortir, il suffirait pourtant, courageusement, d’appeler un chat un chat, et de prendre le mal à la racine :
        CE N’EST PAS AUX PROFESSIONNELS DE LA POLITIQUE D’ÉCRIRE LA CONSTITUTION (qu’ils doivent impérativement CRAINDRE).
        Nulle part.
        Jamais.
        Pour instituer une VRAIE DÉMOCRATIE, il faut que —très prioritairement— les peuples débarrassent —EUX-MÊMES— leurs Assemblées constituantes de tout conflit d’intérêts.

        Les gens sont résignés, on ne peut libérer un esclave qui aime ses chaines… Mais on n’arrête pas celui qui a faim…

      7. l'abeille sociale
        8 mars 2015 at 22h44

        Les femmes ne doivent pas être reconnues que le 8 mars mais tout les jours.

      8. webmaster MZC
        8 mars 2015 at 19h05
      9. COMURHEX Malvesi
        8 mars 2015 at 18h30

      10. Sentinelle26
        8 mars 2015 at 9h29

      11. Deglingos
        8 mars 2015 at 7h30

        Maryse Dumas : « La CGT est toujours jeune des espoirs qui l’ont fait naître »

        Quels sens donnez-vous à ce 120ème anniversaire, qui intervient dans un contexte de lourds défis, pour le syndicalisme en général et la CGT en particulier ?

        Maryse Dumas. Nous partons de l’idée que la CGT est toujours jeune des espoirs qui l’ont fait naître il y a 120 ans. Quels sont ces espoirs ? L’idée de construire une société dans laquelle ceux qui vivent de leur travail puisent avoir une place reconnue, digne, et dans laquelle on puisse vivre correctement de son travail, et une société solidaire, fraternelle, ouverte vers les autres, et capable de faire du respect des différences une richesse. Nous pensons que ces valeurs sont très modernes, et que nous ressourcer sur ces valeurs nous permet d’affronter les défis nouveaux.
        Dans le monde d’aujourd’hui, on entend beaucoup que le syndicalisme serait en perte de vitesse, ou condamné. Qu’il soit en difficulté, c’est évident. La raison de ces difficultés, elle touche en premier lieu à une société qui développe la concurrence entre les personnes, le libéralisme à tout crin, la soif de toujours plus d’argent pour les détenteurs des puissances financières, qui se fait en écrasant le travail, en brimant les personnes et leurs aspirations. Et on voit bien que cette société ne peut aller très loin. Or, précisément, le syndicalisme a pour ressort d’unir les salariés, à partir de leur situation, plutôt qu’à partir de leur vision ou de leur engagement politique. Et, à partir de la connaissance de ces situations, il ambitionne de construire des actions au quotidien comme des actions de grande ampleur, permettant de changer les choses de façon à la fois progressive et très fondamentale. Autour des 120 ans de la CGT, ce qu’on veut imprimer, c’est l’idée que l’on peut d‘autant plus affronter les défis qui sont devant nous, que l’on saura puiser dans les 120 ans qui nous précèdent- voire plus puisqu’une bonne partie de l’histoire de la CGT s’explique aussi par la Révolution française et les différentes révolutions du 19ème siècle….

        http://www.humanite.fr/maryse-dumas-la-cgt-est-toujours-jeune-des-espoirs-qui-lont-fait-naitre-567263

      12. Boubou
        7 mars 2015 at 19h50

        Suppressions de postes annoncées : La CLI de l’usine Areva de Beaumont-Hague (Manche) s’inquiète

        Areva: des scientifiques et des élus inquiets pour la sûreté nucléaire

        6 Mars 2015

        La commission locale d’information (CLI) de l’usine Areva de Beaumont-Hague (Manche), qui rassemble des scientifiques, des élus locaux et des syndicats, ‘s’inquiète’ des conséquences sur la sûreté nucléaire des suppressions de postes annoncées, a-t-on appris jeudi auprès de son vice-président.

        La CLI a voté jeudi à l’unanimité une motion en ce sens, a constaté un correspondant de l’AFP. ‘Ce qui nous inquiète, c’est la sûreté et l’impact sur la population, les personnels et l’environnement’, a précisé à l’AFP Jacques Foos, vice-président de la CLI et professeur honoraire au Conservatoire national des arts et métiers. La CLI, dans sa motion, demande que ‘soient impérativement préservés les emplois du site qui concourent tous à la sûreté (…) et à la protection des populations’.

        Site qui concentre le plus de matière radioactive en Europe, l’usine de retraitement de déchets nucléaires de la Hague a annoncé le 22 janvier la suppression de 100 postes, sur 3.100, en 2015, sans licenciement. Selon les syndicats, elle leur a même annoncé en supprimer 500 au total d’ici à 2019. Aux médias, la direction de l’usine refuse de dévoiler ses projets en la matière au-delà de 2015. Selon les syndicats, cela va entraîner d’autres suppressions de postes parmi les sous-traitants, qui emploient en permanence 2.000 personnes sur le site.

        Le vote de la CLI intervient au lendemain de l’annonce d’un plan d’un milliard d’euros d’économies d’ici à 2017 par le groupe Areva qui va engager fin mars une concertation avec les syndicats sur l’emploi. ‘Notre rôle est de mettre en avant les questions de sûreté. Il faut des garanties de la part des politiques et de l’exploitant pour que tout soit mis en oeuvre pour tranquilliser la population’, a déclaré le maire des Pieux, Jacques Lepetit, pendant la réunion de la CLI.

        Pour le conseiller général PS Pierre Bihet, des ‘départs en retraite, ce sont aussi des emplois qui disparaissent’. Or ‘l’emploi est l’élément numéro un de l’acceptabilité du nucléaire. Si on n’a plus l’emploi…’, a ajouté Alain Civilise, conseiller régional PCF, lors de cette réunion.

        Selon la députée PS de Cherbourg Geneviève Gosselin, le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, qui l’a reçue avec d’autres élus jeudi matin, ‘a dit qu’il allait demander à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de vérifier que toutes les décisions opérationnelles qui seraient prises de restructuration ne mettent pas en péril la sécurité et la sûreté’.

        ‘Il a demandé à la direction d’Areva que les suppressions de postes portent plus sur le siège, sur les administrations que sur les sites industriels, pour préserver la sécurité et l’équilibre des territoires’, a ajouté la députée, qui a affirmé à l’AFP partager les inquiétudes de la CLI

        Source : AFP

        http://normandinamik.cci.fr/204904-areva-des-scientifiques-et-des-elus-inquiets-pour-la-surete-nucleaire

      13. Redaction MZC
        7 mars 2015 at 11h16
      14. webmaster MZC
        7 mars 2015 at 11h05

        Très cher nucléaire – Les dessous de la loi


        Très cher nucléaire – Les dessous de la loi par publicsenat

      15. DI Man
        7 mars 2015 at 9h47

        #Nucléaire : faut-il fermer nos vieilles centrales ? via +ARTE​​​​​​ avec Thomas Porcher , économiste, spécialiste de l’énergie, et professeur à l’ESG Management School, François Lévêque , professeur d’économie à l’Ecole des Mines ParisTech, et Yannick Rousselet , chargé de campagne nucléaire à #Greenpeace France.

        ( à 12m10 )

      16. Sentinelle26
        7 mars 2015 at 9h30

        Moins les salariés ont de moyens d’action, plus la fracture sociale s’aggrave, selon une étude du FMI.

        Le déclin des syndicats dans les pays riches a alimenté la flambée des inégalités sociales, affirme une étude d’experts du Fonds monétaire international (FMI) publiée jeudi. « Le déclin de la syndicalisation semble être un élément clé-de la hausse des plus gros salaires », écrivent deux chercheuses du FMI dans le magazine de l’institution, Finance and Development du mois de mars

        Un taux de syndicalisation en baisse…

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